La Fédération Ivoirienne de Natation et de Sauvetage traverse une période tumultueuse, marquée par des décisions contestées et des allégations de non-respect des règles. Lors d'une conférence de presse récemment, les dirigeants de la fédération ont exposé la chronologie des événements ayant conduit à cette crise.
La crise a débuté après l'Assemblée Générale Élective du 7 octobre 2023, où un nouveau président a été élu pour un mandat de quatre ans, en présence de représentants du ministère des Sports et du Comité National Olympique (CNO). Ce bureau a été validé par les instances nationales et internationales, sans objection.
Entre novembre 2023 et janvier 2024, la fédération a procédé à l'enregistrement des athlètes pour les Championnats du Monde de Doha. Après avoir obtenu les visas le 17 janvier, ceux-ci ont été annulés par le comité d'organisation, laissant place à une délégation non reconnue par la fédération.
Intervention du CNO et Comité de Stabilisation...
Le 20 février 2024, le CNO a informé la fédération de la mise en place d’un Comité de Stabilisation par la Fédération Internationale, sans que la fédération en soit officiellement informée. Ce comité, dont les membres sont les seuls à pouvoir se porter candidats aux futures élections, a soulevé des inquiétudes sur la légalité et la transparence de son institution.
...Recours au TAS...
Face à cette situation, la fédération a saisi le Tribunal Arbitral du Sport (TAS) le 6 mars 2024, contestant la légitimité du comité de stabilisation. Malgré des demandes de clarification adressées au CNO et aux instances internationales, la fédération n'a pas reçu de réponse satisfaisante.
Le 23 mars 2024, une assemblée générale extraordinaire a été convoquée par le Comité de Stabilisation, entraînant des accusations de manipulations et d’irrégularités. La fédération a alerté les autorités compétentes, soulignant que seule une fraction des clubs était réellement affiliée.
Décision Judiciaire Ignorée
Un recours en justice a été déposé pour annuler une assemblée générale élective prévue le 6 avril 2024, ordonnée par le tribunal de première instance. Malgré cela, les membres du comité de stabilisation ont tenu l'AG, en dépit de l'absence de la présence des autorités légitimes.
Cette crise soulève des questions sérieuses sur la gouvernance au sein de la Fédération Ivoirienne de Natation et de Sauvetage. Les dirigeants de la fédération ont exprimé leur volonté de défendre leurs droits et d’assurer un fonctionnement transparent et conforme aux règles. Les instances internationales sont désormais interpellées pour clarifier cette situation, afin d'éviter des répercussions sur l'avenir de la natation ivoirienne.