Le gouvernement ivoirien appelle à une implication de toute la communauté dans la lutte contre les violences à l’égard des plus faibles dans le contexte actuel de lutte contre la pandémie à coronavirus. « La violence familiale concerne tout un chacun. Je lance donc un appel aux leaders politiques, communautaires, aux chefs religieux et traditionnels, aux femmes, aux jeunes, à tous ceux qui ont un pouvoir d’influence, de s’impliquer dans la lutte contre les violences à l’égard des plus faibles », lance la ministre de la Famille, de la Femme et de l’Enfant, Pr Bakayoko-Ly Ramata, dans une déclaration dont l’AIP a eu copie lundi à Abidjan.
« Les services sociaux de base, à travers les plateformes de lutte contre les Violences basées sur le genre (VBG), restent totalement mobilisés dans leur combat contre les violences intrafamiliales. Ils sont ouverts et continuent d’offrir leurs services pour la prise en charge des survivants de violences basées sur le genre sur toute l’étendue du territoire », dit-elle. Toute victime ou personne ayant connaissance d’un cas de violence est invitée à le porter à la connaissance du ministère en appelant le 20 25 00 40, le 03 79 91 44, le 100 ou le 111.
Le ministère de la Famille, de la Femme et de l’Enfant déplore la persistance des cas de violences conjugales relayés par les réseaux sociaux. « Des femmes et des jeunes filles sont particulièrement exposées à la violence, au sein de la cellule familiale, qui est, en principe, le lieu où leur sécurité doit être assurée », alors qu’en cette période de confinement, « elles sont en première ligne pour l’éducation des enfants, les soins à apporter aux malades et les travaux ménagers », regrette-t-elle.
« Ces violences compromettent le bien-être de la femme qui en est victime, et par ricochet, la cohésion familiale. Les conséquences de ces actes sur la santé physique et mentale des femmes et des filles sont importantes et peuvent aboutir parfois à la mort », prévient Bakayoko-Ly Ramata.
Les violences faites aux femmes demeurent une priorité de politique pénale clairement affirmée par la Côte d’Ivoire. « Par conséquent, toute personne qui exercera de telles violences à l’égard des femmes, subira la rigueur de la loi », Pr Bakayoko-Ly Ramata.
AIP