
À mi-chemin de la campagne 2025 de commercialisation de la noix de cajou, la Côte d’Ivoire affiche des résultats solides qui confirment sa stratégie de transformation locale et de valorisation durable de la filière. Le jeudi 17 avril, lors d’une conférence de presse tenue à Abidjan, le Conseil du Coton et de l’Anacarde a dévoilé des chiffres qui traduisent la montée en puissance du secteur.
Sous la présidence du Ministre d’État, Ministre de l’Agriculture, du Développement Rural et des Productions Vivrières, Kobenan Kouassi Adjoumani, la rencontre a mis en lumière l’impact des réformes structurelles engagées depuis 2022. Sur une prévision de 1 150 000 tonnes, ce sont déjà 900 000 tonnes de noix brutes qui ont été écoulées, soit 78 % de l’objectif, enregistrant une hausse impressionnante de 77 % par rapport à la même période en 2024.
Plus qu’une simple performance commerciale, cette dynamique traduit la consolidation d’un tissu industriel local désormais incontournable. Avec 36 unités de transformation opérationnelles, la Côte d’Ivoire a traité localement près de 323 000 tonnes, atteignant 80 % de l’objectif annuel fixé à 400 000 tonnes. Un progrès qui confirme la volonté de faire de la transformation sur place un levier de création de valeur ajoutée.
Autre signal fort : la stabilité du prix plancher à 425 F CFA/kg, conjuguée à des pointes allant jusqu’à 500 F CFA/kg, témoigne de la bonne régulation du marché et garantit une meilleure rémunération des producteurs. La qualité reste également au rendez-vous, avec un rendement moyen de 48 lbs et un taux d’humidité maîtrisé à 9,02 %, renforçant la compétitivité du cajou ivoirien sur le marché international.
Le gouvernement, pour sa part, renforce la lutte contre les sorties illicites et les circuits informels grâce à un dispositif de surveillance territoriale accrue. Résultat : les volumes collectés sur le territoire sont en nette progression, consolidant la souveraineté commerciale du pays sur sa production.
À ce stade de la campagne, il reste encore 250 000 tonnes à écouler. Mais les indicateurs sont au vert, et les autorités appellent à poursuivre dans la discipline et l’effort collectif. La filière cajou, aujourd’hui, ne se contente plus de peser dans la balance des exportations : elle s’impose comme un pilier industriel et économique stratégique pour la Côte d’Ivoire.