Au cours d'un panel organisé le mardi 16 avril 2024 à Sofitel Hôtel Ivoire (Côte d’Ivoire) dans le cadre de la quatrième édition du CAF, Franck Kié, commissaire du forum et Adnane Ben Halima, Vice-Président en charge des Relations Publiques chez Huawei Northern Africa, ont jugé l'impératif de renforcer les défenses contre la cybercriminalité.
Dans sa communication, M. Adnane Ben Halima souligne l'urgence de renforcer les défenses contre la cybercriminalité, un fléau qui engendre des pertes estimées à près de 4 milliards de dollars chaque année sur le continent africain.
La collaboration entre les nations ainsi que la synergie entre le secteur privé et le secteur public deviennent ainsi impératives dans cette lutte. Le Cyber Africa Forum se positionne comme une plateforme essentielle réunissant les principaux acteurs du numérique pour élaborer des stratégies de défense efficaces contre ces nouvelles menaces.
M. Ben Halima souligne également la nécessité d'un changement de mentalité et de la mise en place d'infrastructures adéquates pour garantir une connectivité équitable, éléments cruciaux pour le développement durable de la cybersécurité et de l'intelligence artificielle en Afrique.
Il insiste sur l'importance de développer des capacités locales afin de ne pas dépendre exclusivement des technologies étrangères.
Une autre préoccupation soulevée par lui, c’est la question de la souveraineté des données. Avec seulement 2% des données stockées sur le continent africain, il met en garde contre le risque de dépendance vis-à-vis des intelligences artificielles étrangères.
Pour contrer cette tendance, il appelle à une réglementation du secteur et à un investissement massif dans la formation de professionnels qualifiés.
De son côté, le Commissaire Général du Cyber Africa Forum, Franck Kié met en lumière les avancées réalisées lors de la 4ème édition, notamment à travers une session ministérielle qui a vu l'engagement des ministres et des membres des cabinets ministériels en faveur d'une charte visant à promouvoir l'intelligence artificielle et à garantir le respect des engagements des États.
Dans une perspective d'expansion et d'approfondissement des discussions, M. Kié exprime son ambition de délocaliser le Cyber Africa Forum dans les pays participants, tout en lançant l'Artificial Intelligence Forum Africa (AIFA). Une initiative dédiée à l'intelligence artificielle abordant une multitude de thématiques spécifiques à cette technologie.
Il est important de savoir que ces deux événements complémentaires offriront une couverture exhaustive des enjeux numériques en Afrique en contribuant à renforcer les capacités et la résilience du continent face aux défis du cyberespace et de l'intelligence artificielle.
KEYI NDOUNGOU