
Abidjan, le mercredi 19 mars 2025(ivoire.ci)-Le vol MH370, un Boeing 777 de Malaysia Airlines, a disparu le 8 mars 2014, peu après son décollage de l'aéroport international de Kuala Lumpur, en direction de Pékin. Ce jour-là, à 0 h 41, 227 passagers et 12 membres d'équipage prenaient place à bord de l'appareil, piloté par le commandant Zaharie Ahmad Shah, un vétéran de 53 ans, et son copilote Fariq Abdul Hamid, âgé de 27 ans. Selon le média Ouest France, ce vol semblait être un vol banal comme tant d'autres, sans indication de ce qui allait suivre.
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Moins d’une heure après le décollage, à 1 h 19, le copilote a souhaité une bonne nuit en anglais au contrôle aérien malaisien, établissant ainsi la dernière communication avec l’avion. Peu après, alors que le vol devait entrer dans l’espace aérien vietnamien, le transpondeur, essentiel pour son identification par radar, a été désactivé. L’avion a continué d’être détecté par les radars militaires malaisiens jusqu’à 2 h 40, moment où tout contact a été rompu. L’appareil, ayant modifié sa trajectoire vers l’ouest, a disparu sans laisser de trace, plongeant le monde dans un mystère inexpliqué.
Dans un communiqué diffusé dans la journée du 8 mars, Malaysia Airlines a confirmé la perte de contact et les premières opérations de recherche ont été initiées en mer de Chine méridionale. Les autorités ont rapidement pris des mesures pour tenter de percer le mystère de cette disparition.
Le 24 mars 2014, selon Libération, après plusieurs jours de recherches infructueuses, le Premier ministre malaisien, Najib Razak, a tristement annoncé que « le vol MH370 a fini dans le sud de l'océan Indien », se basant sur des données fournies par la société britannique Inmarsat. Bien que tragique, cette déclaration a fourni une première indication sur le sort de l’appareil.
Entre mars 2014 et juillet 2015, les opérations de recherche, menées par la Malaisie, la Chine et l’Australie, ont poursuivi leurs efforts sans relâche. La zone de recherche s’est progressivement élargie pour englober la mer d’Andaman, le détroit de Malacca, puis l’océan Indien, à l’ouest de l’Australie, couvrant plus de 120 000 km². Des navires et un robot sous-marin américain ont été mobilisés pour ces fouilles, mais malgré des efforts considérables, les résultats sont restés décevants.
Le 29 juillet 2015, un débris de deux mètres de long a été découvert au large de La Réunion. Un mois plus tard, le Premier ministre malaisien a confirmé qu'il s'agissait d'un morceau de l'aile du MH370. Cependant, la justice française, impliquée dans l’enquête, a évoqué des « fortes présomptions ». De nouvelles recherches ont été initiées, mais elles se sont rapidement achevées sans nouvelles découvertes, soulevant davantage de questions qu’elles n’apportaient de réponses.
D'autres fragments ont été retrouvés par la suite, notamment au large du Mozambique et de la Tanzanie, dont on pense qu'ils proviennent de l’avion. Ces découvertes ont renforcé l'idée que l'avion avait bien disparu dans cette région du monde, selon les mêmes sources.
Le 25 février 2016, la colère des familles des victimes a atteint son paroxysme. Elles ont exprimé leur frustration face au manque de réponses et suspecté la Malaisie ainsi que Malaysia Airlines de dissimuler des informations. Certains proches ont même porté plainte contre la compagnie et ont lancé leur propre campagne de recherche à Madagascar, témoignant de l'impuissance ressentie par ceux qui ont perdu des êtres chers.
En janvier 2017, la Malaisie, la Chine et l’Australie ont annoncé la suspension des recherches sous-marines, affirmant qu'aucune localisation de l'appareil n'avait été effectuée malgré les efforts déployés. Cette décision a marqué un tournant dans les efforts de recherche, laissant de nombreuses personnes dans l’incertitude.
En 2018, la société privée américaine Ocean Infinity a obtenu l'autorisation de relancer les recherches, mais malgré ces nouveaux efforts, aucune trace de l'avion n'a été retrouvée, et le mystère a persisté. En juillet de cette même année, Ouest France rapporte que la Malaisie a publié un rapport indiquant que l’avion avait été manuellement détourné. Ce rapport, cependant, n'a pas satisfait les familles des victimes, qui ont estimé qu'aucune information nouvelle n'avait été révélée, exacerbant ainsi leurs frustrations.
Depuis, des études supplémentaires ont été réalisées, notamment par des experts qui ont reconstitué la trajectoire de l’avion à partir de données radar, confirmant un changement soudain de direction, suggérant un pilotage manuel. Ces nouvelles analyses apportent des éléments de contexte, mais ne suffisent pas à rassurer les proches des victimes.
En plus de tout ce qui précède, Ouest France souligne que, plus récemment, le 25 février dernier, les autorités malaisiennes ont annoncé la reprise des recherches, dirigées par Ocean Infinity, sur une zone de 15 000 km² dans le sud de l'océan Indien. Cette décision ravive l'espoir de retrouver des réponses et de mettre un terme à ce mystère tragique qui hante encore le monde de l'aviation.