La situation humanitaire mondiale est alarmante du fait de plusieurs conflits armés à travers presque toutes les régions du monde. Cette réalité met à rude épreuve la solidarité internationale et l’engagement envers les principes fondamentaux des droits de l'homme. Face à l’extrémisme violent qui favorise la violation des droits de l’homme et du droit international humanitaire, il est essentiel de ne pas perdre de vue le fondement sur lequel repose la véritable paix et la sécurité : les droits inaliénables de chaque être humain.
Le Professeur Sébastien Touze, directeur de la Fondation René Cassin de Strasbourg (France), optimise : « (...) Allons-nous vers la fin d’un cycle, je le pense; j’en suis presque convaincu. Je pense également que l’amorce de ce qui constituerait le prochain ne doit pas laisser de côté les valeurs les plus essentielles du droit international des droits de l’homme et le droit international humanitaire.» Il s’exprimait à l’occasion de la conférence inaugurale de la 7ème session internationale de formation en droit international des droits de l’homme délocalisée à Abidjan, lundi 23 octobre. Un optimisme que partage Alexandra Heldt, Directrice Afrique de l’Ouest de la Fondation Friedrich Naumann, tout en faisant remarquer que, malheureusement, les conflits armés sont une triste réalité pour de nombreuses populations dont les droits fondamentaux sont bafoués. Pour elle, les droits de l'homme ne sont pas simplement des idéaux inscrits sur du papier ; ils représentent la boussole morale de notre civilisation, et sont le fondement sur lequel nous pouvons bâtir des sociétés justes, libres et sûres. Car ils prennent racine près de chez nous, dans nos maisons, nos quartiers et nos communautés. C'est pourquoi, Namizata Sangaré, présidente Conseil National des Droits de l’Homme-CNDH, dont l’institution accueille la formation s’estime heureuse de cette belle initiative en phase avec son mandat et ses missions. Elle note son utilité à renforcer les capacités des auditeurs en matière de promotion des droits de l’homme, de prévention et de gestion des conflits.
Mme N’Dubuisi Maho Florence, directeur de cabinet adjoint-représentante du Garde des Sceaux, ministre de la Justice et des Droits de l’homme, a indiqué que la session a lieu dans un contexte où presque toutes les régions du monde sont confrontées à un défi de prévention et de gestion des conflits. Elle engage donc chacun à œuvrer pour la consolidation de la paix, et surtout à la prévention des conflits à travers le monde. C’est en cela que l’Etat de Côte d’Ivoire a mis en place une politique de prévention des conflits et de protection de la paix à travers des mécanismes, soutenus par plusieurs institutions telles que l'Observatoire de la solidarité et de la cohésion sociale.
«Construction du droit international des droits de l’homme », c’est la thématique de la conférence inaugurale dite par Laurence Burgorgue-Larsen, Professeur de droit à l’école de Droit de l’université de Paris I-Panthéon Sorbonne.
Cette 7ème session de la formation en Droit international des Droits de l'Homme se tient du lundi 23 au samedi 28 octobre au siège du CNDH à Abidjan. A l’initiative de la Fondation René CASSIN de Strasbourg (France), elle est organisée en partenariat avec la Fondation Friedrich Naumann et le Conseil National des Droits de l'Homme, et la collaboration de l'Ambassade de France, de l'Ambassade de Suisse et le Programme des Nations Unies pour le développement-PNUD. Sous le thème central « la prévention et la gestion des conflits et les droits de l’homme ». Les auditeurs viennent de la Côte d’Ivoire du Benin, du Burkina Faso, du Niger, du Togo, du Cameroun etc. Il s’agit d’avocats, de magistrats, de policiers, de militaires…