
Abidjan, le samedi 27 septembre 2025(ivoire.ci)-Un dispositif de modération afin d’éviter la publication de fausses informations et de commentaires susceptibles d’inciter à la haine ou à l’insurrection, a proposé le procureur de la République près le tribunal de première instance d’Abidjan, Braman Koné, à l’occasion d’une rencontre publique avec les responsables de sites actifs sur les réseaux sociaux, la presse en ligne, les blogueurs et les influenceurs, en collaboration avec l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI), le vendredi 26 septembre 2025, à Abidjan. C’était sous le thème : « La responsabilité des administrateurs des sites sur les réseaux sociaux ».
Pour le Procureur Koné Braman, les administrateurs de sites web doivent s’attacher les services d’un modérateur chargé de supprimer, dans les plus brefs délais, les fausses informations, les propos injurieux, les appels à la violence et à l’insurrection, ainsi que les discours haineux, diffamatoires, discriminatoires ou offensants, entre autres, ajoutant la rédaction d’une charte d’éthique propre à chaque page web.
« Je pense que, dans le souci de vous faire respecter et de rendre crédible votre page ou votre site, il est souhaitable que vous mettiez en place une charte. C’est une exigence déontologique pour pouvoir publier des informations sur votre site », a-t-il indiqué.
En outre, il a précisé que les administrateurs de sites web sont considérés comme « complices » des auteurs de commentaires malveillants et peuvent être poursuivis. De même, le directeur de publication d’un site en ligne peut être poursuivi par le procureur de la République si les contenus diffusés tombent sous le coup de la loi sur la presse ou de celle sur la cybercriminalité.
Braman Koné a exhorté les acteurs du web à faire preuve de responsabilité, à œuvrer pour la préservation de la paix et de la cohésion sociale, et surtout au respect des lois qui régissent le secteur.
Notons que les infractions liées à la diffusion de fausses nouvelles susceptibles de discréditer les institutions ou leur fonctionnement sont punies d’une peine d’un à trois ans d’emprisonnement et d’une amende allant de 500 000 à cinq millions de francs CFA. L’offense au chef de l’État commise sur les réseaux sociaux est quant à elle passible de trois mois à deux ans de prison et d’une amende comprise entre 300 000 et trois millions de francs CFA.