Les différentes communes du District d’Abidjan, à savoir Yopougon, Abobo, Adjamé, Treichville, Marcory, Koumassi, Plateau, Attécoubé et Port-Bouët connaissent au quotidien des embouteillages. Une situation qui rend la circulation difficile pour tous les usagers. Un calvaire pour les véhicules de transport en commun et particuliers, sans oublier les passagers qui ont du mal à regagner leur domicile.
Le Boulevard Félix Houphouët Boigny (ex VGE), la principale voie qui relie la partie sud d’Abidjan à la région du Sud-Comoé dont le chef lieu de région est Aboisso, est coutumier des embouteillages. Ce qui oblige certaines personnes à marcher pour se rendre à la maison, et d’autres à attendre pendant des heures avant de regagner leur domicile en voiture.
A bord de la navette 718 de la Sotra reliant les communes de Port-Bouët et Adjamé, dame T.M en service à Adjamé raconte sa souffrance : ‘’ J’ai l’habitude de regagner le lieu de service à partir de 7h. Mais, ces deux jours, j’arrive au service à 11h au travail car je rentre tard à cause des embouteillages. Lorsque je dors, malgré la sonnerie de l’alarme de mon téléphone, je n’arrive pas à me réveiller’’.
Selon elle, l’incivisme des conducteurs est en partie la cause des embouteillages dans le District d’Abidjan. Et également , les travaux de construction des ponts, des échangeurs, le reprofilage de la voirie en cours dans plusieurs communes de la capitale économique du pays.
Cette situation d’embouteillages profitable pour d’autres
Pendant que certaines vivent un calvaire au quotidien du fait des embouteillages, d’autres en profitent pour se faire de l’argent.
Lors des embouteillages, les vendeurs ambulants aux abords de la route sont les plus heureux. Ils s’offrent l’occasion pour proposer leurs marchandises aux passagers comme aux conducteurs et même aux piétons.
Au carrefour camp commando de Koumassi, deux vendeuses d’eau glacée en sachets n’en demandent pas mieux au Bon Dieu. Dans leur conversation, l’une d’entre elles implorait le Divin pour avoir des situations d’embouteillages au quotidien.
A l’en croire, elle peut vendre quatre à cinq paquets d’eau en sachets. En raison de 50 FCFA l’unité, elle peut gagner jusqu’à 12500 FCFA comme recette.
Si les vendeuses et vendeurs ambulant.e.s d’eau glacée se réjouissant et se frottent les mains, les conducteurs des mini-cars, communément appelés Gbaka, en profitent également. Contrairement à certains transporteurs qui comprennent la souffrance des passagers, d’autres, par contre, font de la surenchère en augmentant le coût du transport.
Les soirs, à l’heure des embouteillages, la ligne de Gonzquevile-Treichville fixé à 300 passe à 500 FCFA voire 1000 FCFA. Celui de Koumassi qui est à 300 FCFA grimpe à 500 FCFA. Idem pour le trajet Adjouffou et le 43ème BIMA dans la même commune de Port-Bouët.
Si les embouteillages occasionnent beaucoup de désagrément au niveau de plusieurs usagers, il est évident qu’ils profitent à de nombreux commerçants aux abords de la route tels que les vendeurs ambulants, des chauffeurs de mini cars qui augmentent le coût du transport à leur guise.