
Abidjan, le mercredi 24 septembre 2025(ivoire.ci)-La rentrée scolaire à Bangolo aurait pu se passer sans vague. Mais une statistique inattendue fait jaser : selon le préfet Boka Kouassi Vincent cité par l'AIP, plus des trois quarts des institutrices du département attendent un heureux événement. De quoi donner du fil à retordre à l’administration, car depuis le décret de mars 2025, le congé de maternité des fonctionnaires est passé de trois à six mois.
Sur le papier, c’est une avancée sociale majeure. Huit semaines avant l’accouchement, seize après : les femmes fonctionnaires bénéficient d’un temps de récupération digne de ce nom. Les conjoints ne sont pas oubliés, avec 30 jours pour accompagner madame. Mais dans les écoles de Bangolo, cette réforme prend une tournure imprévue : salles de classe pleines d’élèves… mais presque vides de maîtresses.
Le préfet a mis les pieds dans le plat lundi 22 septembre, craignant un vide pédagogique difficile à combler. Car l’éducation nationale n’a pas encore trouvé la parade : recrutement d’enseignants contractuels ? Déploiement temporaire de renforts ? Réorganisation des plannings ? Rien n’est encore tranché.
Derrière le sourire que peut provoquer l’image d’une “rentrée des ventres ronds”, se cache une vraie question de fond : comment concilier protection sociale renforcée et continuité du service public, notamment dans les zones rurales où chaque enseignant compte double ?
Le cas de Bangolo pourrait bien annoncer un défi national.