Gbagbadê, c'est le nom donné au dernier né des festivals de Gagnoa. Samedi 15 mai 2021, les initiateurs de ce projet culturel ont présenté à la presse le fruit de leur réflexion.
Selon Ziega Pascaline, commissaire générale du festival, la culture Bété est en voie de disparition au profit de la culture occidentale. Il ne fallait donc pas rester les bras croisés, au risque de voir la tradition locale mourir.
«Nous avons créé le festival Gbagbadê, qui signifie en langue locale, le tonnerre. Quand il gronde, tout le monde l'entend. Nous voulons que la culture Bété soit entendue et connue de tous», a fait savoir Pascaline.
Femme ancrée dans la tradition, elle a tourné dos à la profession qu'elle exerçait dans une structure de la place pour se consacrer à sa passion qui n'est autre que la culture.
« Toute petite, je sentais la culture en moi. Pourtant, je n'ai jamais fait le village. Ce festival se veut traditionnel, du début à la fin. Il y aura des chants, danses, jeux et habillements du terroir», a t elle détaillé.
La spécificité du Gbagbadê, réside dans le fait qu'il s'étendra aux villes sœurs de Gagnoa où on parle la langue Bété.
Ainsi pour cette première édition prévue du 26 au 28 Août prochain, sont attendus des festivaliers en provenance de Daloa, Issia et Soubré. « La première édition se tiendra ici à Gagnoa. Par la suite ce sera de façon tournante que nous allons organiser le Gbagbadê entre ces différentes villes», explique la commissaire générale.
Elle ajoute que l'objectif du festival est de faire la promotion de la culture Bété dans toutes ses dimensions. Ce rêve qu'elle nourrissait depuis bien longtemps est en train de prendre forme.
Ziadre Dolin, correspondant régional