
Abidjan, 14 février 2025 (Ivoire.ci) – L'Institut National de Formation des Agents de Santé (INFAS) d’Abidjan est au cœur d'une controverse concernant des "frais d'encadrement" de 200.000 F CFA imposés aux auditeurs de la promotion 2022-2024. Présentée comme une contribution pour l'encadrement sur deux ans, cette somme est jugée injustifiée par les étudiants, car jamais appliquée aux promotions précédentes.
Une situation confuse et tendue
Des documents consultés par Ivoire.ci indiquent que cette décision a été annoncée de manière verbale à la fin du cursus, sans note officielle, et que le paiement devait être effectué directement aux caisses de l'INFAS. Face au refus de certains auditeurs de s'y conformer, l’administration aurait suspendu l'affichage des résultats et bloqué le dépôt des mémoires.
L’article 3 de la décision de mise en formation du ministère de la Fonction publique stipule pourtant que "les dépenses afférentes à la formation sont imputables au budget de l'État". Les étudiants s'appuient sur ce texte pour refuser le paiement, tandis que l'administration campe sur sa position.
La réponse de la direction générale
Dans une vidéo partagée sur les réseaux sociaux et authentifiée par Ivoire.ci, la directrice générale de l’INFAS, Pr Méliane N’Dhatz Sanogo, justifie cette mesure en expliquant que les frais d'encadrement sont dus par les "fonctionnaires élèves" pour couvrir les coûts de formation, y compris l'intervention de médecins universitaires et de professionnels de santé. Elle souligne que ces frais étaient connus dès le départ et qu'ils s'inscrivent dans le cadre du règlement intérieur de l'institut.
Cependant, elle reconnaît les difficultés rencontrées par certains auditeurs pour s'acquitter de cette somme et se dit ouverte à des négociations pour un échéancier de paiement.
Vers une issue de compromis ?
D’après nos sources, une solution de compromis est en discussion entre l’administration et les auditeurs. Il s’agirait de payer une première tranche de 100.000 F CFA, puis d’échelonner le reste à raison de 50.000 F CFA en deux temps. Toutefois, cette proposition divise encore les étudiants : tandis que certains souhaitent en finir avec cette situation en acceptant le paiement échelonné, d'autres campent sur leur position de refus catégorique, estimant que ces frais sont injustifiés.
Ivoire.ci continuera de suivre cette affaire de près, ainsi que d’autres affaires similaires, notamment au CAFOP et l’Ecole normal supérieure (ENS).