Les membres du comité de normalisation pour la FIF et leur patronne, Mariam Dao Gabala, ont dit qu'il y avait deux présidents à l'Africa. Ils ont également dit que les textes du club créé par Seri Mogador posent problème et qu'il fallait les toiletter. C'est pour cela que le CONOR a mis la section football de l'Africa sous normalisation.
Et depuis plus rien. Alors que l'on connaît les maux qui rongent ce grand malade qu'est l'Africa, les médecins, qui ont diagnostiqué les maux, dont il souffre, ne font rien pour lui administrer les médicaments qui doivent le guérir. Ces médicaments sont le toilettage des textes et l'élection d'un nouveau président.
Bien que le club vert et rouge ait un président légalement élu, à savoir Alexis Vagba, Mariam Dao Gabala, pour des raisons qui lui sont propres, a reconnu un autre dirigeant de cette association sportive en la personne d'Antoine Bahi. Ce bumicéphalisme artificielle a conduit la formation aiglonne en Ligue 2.
Si nous nous basons sur les raisons évoquées par le CN-FIF, qui l'ont poussé à mettre la section football de l'Africa sous normalisation, les Aiglons devaient être les premiers membres actifs de la faîtière de la discipline reine à changer leurs textes et à organiser une assemblée générale élective.
Et pourtant rien ne bouge du côté de l'Africa. Yves Zogbo Junior et ses collaborateurs du CN-AS ne font rien pour remplir la mission qui leur a été assignée: toiletter les textes et organiser l'élection du président du club vert et rouge.
Malgré leur inertie, le comité de normalisation installé à la maison de verre de Treichville ne dit rien. Pendant ce temps, l'équipe de l'Africa se vide de ses joueurs qui intègrent les effectifs d'autres formations. Si rien n'est fait pour règler, en urgence, le problème de la présidence de l'Africa, qui ne devait logiquement pas se poser puisque le mandat d'Alexis Vagba prend fin en 2022, il y a un gris risque que les Aiglons se retrouvent sans des joueurs expérimentés pour entamer leur nouvelle aventure en Ligue 2.
Et cette fâcheuse situation n'inquiète ni le CONOR ni le CN-AS. C'est la preuve que tout ce qui a été dit pour mettre l'Africa sous normalisation n'était pas fondé. Si ça l'était, les Vert et Rouge seraient les premiers à toiletter leurs textes et à organiser leur Assemblée générale élective.
Alors que rien ne bouge à l'Africa, ce sont les clubs qui n'avaient pas de problèmes qui organisent, ici et là, des Assemblées générales. C'est à n'y rien comprendre. C'est cela le paradoxe de la section football des Aiglons qui pourtant a été mise sous normalisation. On se demande bien pourquoi.
Martial Gohourou