Le jeudi 17 octobre 2024, le CNS (Conseil National de Sécurité) a annoncé à travers un communiqué la dissolution de toutes les associations d’élèves et étudiants en Côte d’Ivoire.
L'Association Générale des Elèves et Etudiants de Côte d’Ivoire (AGEECI), à travers Secrétaire général national Silue Wonbegue, a dénoncé une décision des pouvoirs publics, violant la constitution ivoirienne qui consacre la liberté d’association. [La loi n° 60-315 du 21 septembre 1960 relative aux associations].
Selon l’AGEECI, cette mesure est une entrave à la liberté d’association des élèves et étudiants car ne voyant pas le lien entre les faits de meurtre de cette association et les activités des autres. « La mesure de dissolution des associations en milieu éducatif prise par le CNS est anticonstitutionnelle et révèle une violation flagrante du droit d’association garanti par la constitution ivoirienne », a-t-il ajouté.
Cette décision du CNS intervient aussi dans un contexte où l’organisation mise en cause dans ces actes du meurtre des deux étudiants est clairement connue et l’enquête ouverte par le procureur de la République à ce sujet n’a pas encore livré ses résultats.
Par conséquent, il serait indiqué d’attendre les conclusions de l’enquête avant toute dissolution des associations estudiantines, soutient l’AGEECI,
En outre, elle lance un appel à toutes les associations d’étudiants et élèves à se battre ensemble en utilisant les moyens légaux pour le retrait de cette décision et pour la sauvegarde des droits et lance un appel à toutes les organisations nationales, internationales de défense des droits de l’homme et de la démocratie à défendre le droit à liberté d’association scolaire en Côte d’Ivoire.
L’AGEECI demande à la communauté estudiantine et scolaire de rester mobilisée pour le retrait de cette mesure de dissolution.