Les chauffeurs de taxis communaux de Grand-Bassam observent une grève enclenchée le 7 février 2022 jusqu’à nouvel ordre en vue de protester contre l’action de l’OSER (Office de sécurité routière) leur interdisant du gaz butane comme carburant.
Selon les dires de leur porte parole, Kouyaté Mohamed, ils manifestent ainsi leur contentement contre la brigade de l’Office de l’OSEER qui opère des contrôles “intempestifs et abusifs” à Grand-Bassam et banlieues “en mettant en fourrière tous les véhicules roulant à gaz contre des contraventions allant de 22.500 à plus de 180.000 francs CFA”.
“Il y a quelques mois, ils sont venus nous dire de mettre à jour les pièces de nos taxis, c’est ce que nous avons fait. Maintenant, au-delà du contrôle des pièces, ils nous taxent de rouler à gaz en nous délivrant des papillons injustifiés. Nous n’en pouvons plus. C’est pourquoi nous arrêtons de rouler jusqu’à ce que solution soit trouvée”, a-t-il expliqué.
Presque tous les taxis communaux du département de Grand Bassam, de Bonoua et d’Aboisso roulent à gaz, note-t-on. Pourtant la loi n° 92- 469 du 30 juillet 1992, portant répression des fraudes en matière de produits pétroliers en ses articles 3 et 4, condamne l’utilisation du gaz butane à des fins de carburant par les véhicules d’une peine d’emprisonnement de 15 jours à un an et/ou d’une amende de 100 000 à 500 000 francs CFA, rappelle-t-on.
AIP