Les motos et tricycles se verront interdire de circuler sur plusieurs axes routiers du district d’Abidjan et même à l’intérieur de plusieurs communes, dans les jours à venir en vue de renforcer la sécurité routière sur le réseau routier face à l’accroissent des accidents de la circulation routière.
Pour mettre en œuvre cette mesure, un atelier de validation de ce plan concernant les deux et trois roues s’est tenu mercredi 18 août 2021 à Abidjan en présence des acteurs du transport, des mairies du district d’Abidjan et du ministère des transports.
Donnant la ligne directive des travaux, le ministre des Transports, Amadou Koné, a demandé aux participants de faire des propositions concrètes qui serviront à la prise d’un arrêté interministériel entre son département et celui du ministère de l’Intérieur et de Sécurité dans le mois de septembre 2021.
« Nous devons ensemble assurer la sécurité. Nous devrons faire ensemble que nos routes soient plus sûres », a-t-il relevé appelant à la contribution des mairies pour la mise en œuvre de ce projet.
Amadou Koné a annoncé qu’à la suite de la signature de l’arrêté interministériel, un montant de 200 millions de francs CFA sera décaissé par son département pour l’implantation de 1.700 panneaux de signalisation afin de bien indiquer aux uns et aux autres les voies interdites à la circulation et celles ouvertes.
Il a souhaité que soit entrepris des efforts de digitalisation du plan. A ce sujet, le directeur général l’Autorité de la mobilité urbaine dans le grand Abidjan (AMUGA), Romain Kouakou, a promis la mise en place d’une plateforme pour connaitre les axes interdits aux deux ou trois roues et mieux aux véhicules de transports à Abidjan.
Le gouvernement au cours du Conseil des ministres du 07 juillet 2021 a décidé l’immatriculation et la visite technique “obligatoire” pour tous les véhicules motorisés y compris les deux et trois roues. De même, il fait obligation aux conducteurs des motos et des tricycles de détenir le permis A et de disposer d’une assurance.
La ville d’Abidjan enregistre à elle seule 500 à 600 accidents par semaine. Et cette situation occasionne non seulement des pertes de temps énormes pour les populations et près de 1000 milliards de francs par an pour l’économie ivoirienne.
Au cours des cinq dernières années, les accidents causent en moyenne par an plus de 12.000 accidents corporels, 1200 tués et plus de 21.000 blessés. Le District d’Abidjan, à lui seul, enregistre 41% du nombre de morts sur la route.
Face à la gravité de la situation, le président de la République, Alassane Ouattara, au cours du Conseil des ministres du 28 avril 2021, a instruit le Premier ministre, à l’effet d’organiser un comité interministériel en vue d’identifier et mettre en œuvre de façon urgente le plan de lutte contre les accidents.
(AIP)