Trente-deux (32) jeunes ivoiriens, bloqués en Algérie depuis plusieurs mois, sont rentrés le lundi 31 août nuit, à Abidjan, par un vol charter, grâce aux efforts conjugués du gouvernement ivoirien, de l’Organisation internationale pour les migrations (Oim), de l’Union européenne, de l’Ambassade de la Côte d’Ivoire en Algérie et des autorités algériennes.
rmi ces jeunes, figurent quatre étudiants (deux filles et deux garçons) partis étudier de façon régulière depuis quelques années en Algérie. Ayant obtenu leur diplôme de fin de cycle, ils devaient retourner en Côte d’Ivoire depuis quelques mois, mais sont restés bloqués en Algérie du fait de la pandémie à coronavirus. Les 28 autres étaient en situation irrégulière.
Âgés de 15 à 30 ans, ils étaient en aventure. En partance pour l’Europe, ils ont été bloqués en Algérie pendant des mois pour certains et des années pour d’autres.
A leur arrivée, ils ont été accueillis à l’aéroport international Félix Houphouët-Boigny par le ministre de l’Intégration africaine et des Ivoiriens de l’extérieur, Albert Flindé. Il avait à ses côtés Mme Lavinia Prati, chargée de projets à l'Oim. Le ministre a indiqué à l’occasion que l’Etat jouera sa partition pour la réinsertion socio-économique de ces jeunes qui viennent de retrouver leur patrie.
« Ces 32 autres jeunes seront pris en charge. Ils seront accompagnés dans la mise en œuvre d’activités économiques. Environ 7000 jeunes ayant échoué à l’aventure, ont déjà bénéficié d’un traitement de ce type », a-t-il insisté.
Il a toutefois lancé un appel à la jeunesse ivoirienne, à propos de la migration irrégulière.
« Je voudrais dire à la jeunesse ivoirienne que la Côte d’Ivoire a des potentialités. La Côte d’Ivoire est un pays qui marche et au travail. Je demande par conséquent aux jeunes de faire confiance au gouvernement. Qu’ils fassent en sorte de ne pas aller à l’aventure de façon illégale », a-t-il affirmé.
Dans le même sens, la chargée de projets à l’Oim, Lavinia Prati, a souligné que ce retour s’inscrit dans le mouvement de retour volontaire au pays qui a commencé en mai 2017, en Côte d’Ivoire.
« Cela a permis d’assister plus de 6000 Ivoiriens jusqu’au mois de juillet 2020. Je tiens à remercier les autorités ivoiriennes qui nous soutiennent dans toutes les activités que nous menons sur ce projet, ainsi que l’Union européenne, le bailleur de fonds », a-t-elle lancé.
Elle a aussi noté que c’est la troisième arrivée depuis le déclenchement du Covid-19 en Côte d’Ivoire. Avant eux, 13 sont venus du Maroc et 80 du Niger.
Soulignons que ces jeunes ont tous été testés négatifs avant de rentrer en Côte d’Ivoire.
fratmat.info