La plateforme de l’opposition Ensemble pour la démocratie et la souveraineté (Eds) s’est rendue, hier, dans les locaux abritant la Commission électorale indépendante (Cei).
Pr Georges Armand Ouégnin, justifiant cette visite inopinée au siège de cette institution sise à Cocody-les II Plateaux, a dit au président de la Cei, Ibrahime Coulibaly-Kuibiert, être venu s’enquérir des raisons officielles de l’absence du nom de son référent politique, leur candidat à l’élection présidentielle, de la liste électorale provisoire.
« Laurent Gbagbo est un citoyen ivoirien, un ancien Président de la République de Côte d’Ivoire. Nous avons été surpris de ne pas voir son nom », a-t-il fait savoir dans la salle de réunion de la Cei où la délégation de Eds a été reçue.
La tête de file de la plateforme Eds était accompagnée de Hubert Oulaye et Sébastien Danon Djédjé, deux cadres de cette organisation politique. Le premier responsable de l’organe électoral ivoirien, qui a dit sa joie de recevoir les visiteurs, s’est félicité de leur démarche.
« Les partis politiques ne sont pas nos adversaires. Ce sont nos alliés. La Constitution prescrit que c’est la Cei qui est chargée d’organiser les élections. Et vous en tant que partis politiques, vous avez vocation à conquérir le pouvoir d’État par le biais des élections. Nous, on organise ce qui vous permet d’être au pouvoir. C’est pour cette raison que, à tout moment, lorsque vous demanderez à venir rencontrer la Cei, les portes vous seront ouvertes », a-t-il précisé d’entrée de jeu.
Cette clarification faite, Ibrahime Coulibaly-Kuibiert a indiqué que deux faits peuvent justifier le retrait du nom de l’ancien Chef de l’État du listing électoral provisoire. « (...) Je ne mets pas en doute vos propos.
Mais la Cei ne cherche pas à savoir nommément les personnes qui ne sont pas sur la liste électorale. Le code électoral prescrit que la Cei est en charge de tenir annuellement la liste électorale à jour, en tenant compte des mutations qui sont intervenues dans le corps électoral.
Ces mutations concernent aussi bien ceux qui sont déjà sur la liste électorale, que tous ceux qui viendront pour la première fois s’y inscrire. (...) Deux causes fondamentales peuvent justifier le retrait de quelqu’un de la liste électorale. La première, c’est le décès. Quand l’électeur est décédé, il ne peut plus être sur la liste électorale. La deuxième, c’est l’électeur déchu de ses droits civils et politiques. Il ne peut pas non plus être sur la liste électorale », a-t-il expliqué aux responsables de Eds.
Avant de les inviter à attendre la période de contentieux qui s’ouvre le 5 août pour apporter les documents justifiant le fait que l’ex-Chef d’État doit être sur la liste électorale. Dr Georges Armand Ouégnin, après ces explications, a déclaré que leur référent politique étant en vie, et il prie le ciel pour qu’il le reste le plus longtemps possible, c’est le second fait qui est donc à considérer.
C’est-à-dire la déchéance des droits civils et politiques, en ce sens que Laurent Gbagbo est cité dans une affaire judiciaire en Côte d’Ivoire, même s’il a été acquitté à la Cpi.
Il a promis de revenir le 5 août avec les pièces justificatives en question. Les responsables de Eds et leurs partisans avaient commencé à manifester dans les encablures de la Cei aux environs de 9h. Ibrahime Coulibaly-Kuibiert, informé de cette action, a accepté de recevoir les leaders de cette manifestation.
fratmat info