
Une nouvelle audience dans le procès en appel de quatre des dix accusés condamnés à la perpétuité pour l'attentat djihadiste de Grand-Bassam a eu lieu le mardi 11 février 2025, à la cour d'appel du tribunal de Plateau-Abidjan. La cour a mis la cause en délibéré en renvoyant l'audience au vendredi 14 février 2025 à 13 heures. Les quatre sont accusés d’avoir hébergé les terroristes et aider au repérage des lieux.
Abidjan, mercredi 12 février 2025- Dans ce procès en appel, après les plaidoiries des avocats de la défense en faveur de leurs clients, le renvoi de l'audience à cette nouvelle date devrait permettre à la Cour de prononcer son verdict dans cette affaire qui a créé la psychose au sein de la population et qui a causé des pertes en vies humaines.
Lors de la présente session, le ministère public a requis une confirmation des peines prononcées en première instance contre les accusés condamnés à la perpétuité pour "complicité d'assassinat" et "actes de terrorisme", ayant endeuillée de nombreuses familles. Pendant que leurs avocats demandent l’acquittement.
Devant les juges, les quatre accusés condamnés, à savoir Hantao Mohamed Cissé, Sidy Mohamed Kounta, Mohamed Cissé et Hassan Barry, ont rejeté leur implication dans cette attaque meurtrière, qui a été maîtrisée grâce à la promptitude des forces spéciales et d'autres dispositifs sécuritaires déployés par les autorités du pays.
Sur ce procès, RFI croit savoir qu’il court inexorablement vers sa fin dans son édition du journal d’Afrique de 8heures 30 GMT, du mercredi 12 février. Selon la radio, dans son réquisitoire, le procureur de la République Bruno Aka a demandé la confirmation des charges de complicité d’assassinat et actes de terrorisme retenus contre les accusés, plaidant pour l’abandon des poursuites liées à la détention illégale d’armes à feu. En revanche, il réclame le maintien de condamnation à perpétuité prononcée en Première instance.
Au terme de l’audience du jeudi 06 février 2025, l’un des conseils des quatre accusés condamnés, Me Jonas Zadi, avocat de la défense, a soutenu que les quatre accusés ne sont pas les véritables acteurs de cet acte terroriste. « Mes clients ne sont que de simples lampistes, parce que est complice celui qui en connaissance de cause apporte assistance. Est-ce qu’ils savaient le dessein qui animait ces personnes non. Pour nous, il n’y a que des zones d’ombre qui subsistent à ce procès », s’est-il confié à RFI.
De son côté, l’avocat de la partie civile, Me Camara estime que la culpabilité des accusés ne souffre d’aucun doute. C’est pourquoi, il réclame justice et réparation pour les victimes. « Nous avons demandé que la Cour puisse entrer un mois de condamnation à l’égard de toutes les personnes qui ont participé à ces attentats, surtout fasse preuve d’humanisme à l’endroit des victimes en octroyant des réparations », a-t-il laissé entendre au média français.
Notons que ce procès en appel s’est ouvert le lundi 3 février 2025. Initialement, il était prévu en mai 2024. Mais il avait été reporté en raison de l’absence d’avocats pour les accusés condamnés à la perpétuité.
L'attentat djihadistes de la ville balnéaire de Grand-Bassam s'est produit le dimanche 13 mars 2016. Il a fait plus de 19 morts et 33 blessés.