Le secrétaire exécutif de la Commission nationale de lutte contre les changements climatiques (CNLCC), Dr Lagaud Mayeul Alex, a souligné le caractère contraignant du nouveau code de l’environnement relatif à la pollution. L’invité de la tribune « Tout savoir sur…» du Centre de communication et d’information gouvernementale (CICG), s’est prononcé sur le thème « Changement climatique en Côte d’Ivoire », le mardi 22 octobre 2024.
M. Lagaud Alex a souligné l’exigence du nouveau code de l’environnement à l’égard des pollueurs. « Aujourd’hui nous avons un code de l’environnement qui est très répressif, parce qu’il engage la responsabilité sociétale de toutes les entreprises, surtout celles qui polluent peuvent être sanctionnées jusqu’à 100 milliards FCFA», a-t-il affirmé.
Il a indiqué qu’au titre des mesures administratives, lorsqu’une entreprise n’est pas en règle, elle est rappelée à l’ordre et l’Etat peut aller jusqu’à la suspension de ses activités.
Dr Lagaud a expliqué que les changements climatiques ne sont pas une réalité lointaine de la vie des Ivoiriens, mais touchent le quotidien à tous les niveaux.
« Au sujet de la santé, il y a une vulnérabilité parce que les changements climatiques entraînent les maladies diarrhéiques, le paludisme…Tout ce qui est pollution atmosphérique dégrade la santé », a-t-il soutenu.
Le secrétaire exécutif de la Commission nationale de Lutte contre les changements climatiques a précisé que les variations climatiques peuvent impacter la sécurité alimentaire en ce sens qu’elles peuvent causer la sécheresse.
« Si la sécheresse perdure cela va agir sur la productivité. Et si le paysan n’arrive pas à produire convenablement, il ne sera pas à mesure de scolariser son enfant », a mentionné Dr Lagaud. Qui a évoqué les effets de l’érosion côtière, à Lahou Kpanda, où une partie du site du village a été englouti, entraînant des déplacements de populations.
L’invité du CICG a dévoilé les actions engagées par le gouvernement pour faire face aux défis des changements climatiques. Il s’agit de mesures d’adaptation pour agir sur les conséquences du phénomène et de mesures d’atténuation pour traiter les causes. A Cet effet, le conférencier a rappelé que l’Etat a réaffirmé ses intentions à travers les engagements dans les contributions déterminées nationales (CDN) conformément à l’accord de Paris. Entre autres secteurs visés, celui de l’agriculture avec des projets liés à la vulgarisation de l’agroforesterie. Au niveau des transports, M. Lagaud envisage de réduire l’empreinte carbone en développant la mobilité électrique, le covoiturage, et les transports en masse. Il a ajouté que la mise en œuvre de ces projets demande un financement d’environ 13000 milliards FCFA.