LDA : Monsieur le Président, comment se porte la filière Anacarde dans votre région ?
KB : Il y a deux ans en arrière, la filière ne se portait pas très bien c’est à dire l’année dernière et l’année surpassée. Mais cette année, la filière se porte très bien. La preuve, l’Etat a fixé le prix d’achat à 305 frs mais actuellement, il varie entre 375 frs et 400 frs bord champs.
LDA : A combien peut-on estimer la production de la région du Bafing ?
KB : La campagne étant en cours, nous ne pouvons donner de chiffres précis pour le moment. En revanche, l’année dernière, nous étions autour de 20 mille tonnes. Cela constitue un progrès parce que nous sommes partis de 5 mille à 10 mille puis à pratiquement 20 mille tonnes la campagne passée.
LDA : La filière se porte bien et l’année dernière vous avez été primés. Pouvez-vous confirmer que l’anacarde produit dans la région du Bafing est de bonne qualité ?
KB : Oui, j’allais dire. Malgré une relative longue période de conservation, nos produits ne pertent pas leur qualité. Au début de la campagne nous sommes à Out tonnes 45 mais vers la fin, nous tirons vers Out tonnes 47 voire 48. C’est vous dire même stocké, l’anacarde du Bafing, garde toujours sa qualité. Ce qui n’est pas le cas pour les autres régions. C’est d’ailleurs grâce à cette particularité que notre coopérative a été lauréate au plan national, l’année dernière.
LDA : Quelles sont les difficultés rencontrées au cours de la campagne 2022 ?
KB : Nous avons relevé que la filière se porte très bien dans notre région. Toutefois, vous conviendrez avec moi que la perfection n’est pas de ce monde. En effet, nous constatons encore que certains de nos pairs ne respectent pas les bonnes pratiques agricoles à savoir : ramasser l’anacarde à temps, le sécher aussitôt et respecter la norme de 4 à 5 jours de séchage.
Je profite de votre tribune pour lancer un appel aux producteurs à se conformer aux normes requises pour permettre à notre région de maintenir sa bonne réputation en matière de bonne qualité de l’anacarde.
LDA : Il est aussitôt reconnu que pour tirer profit du fruit du travail de la terre, il faut des regroupements en coopératives. Est-ce que les paysans de la région, sont organisés en groupements professionnels ?
KB : Bien entendu car au moment où nous prenions les rênes de la chambre régionale d’agriculture, il n’y avait que 45 coopératives dans la région. Aujourd’hui, le nombre s’est accru avec environs 122 coopératives dont 90 dans la filière anacarde. Le reste est dédiés au cacao, aux maraichers et autres cultures. Nous pouvons affirmer que notre message est passé à 90% et nous continuons de sensibiliser dans ce sens.
LDA : Votre mot de fin, Monsieur le Président
KB : Je voudrais encourager nos pairs à toujours respecter les bonnes pratiques agricoles et d’éviter de tomber dans les filets des acheteurs véreux qui viennent pour saboter le travail de l’Etat, pour saboter le bon travail de nos parents agriculteurs. Qu’ils fassent preuve de vigilance pour ne pas se laisser avoir. D’ailleurs, en tant que premier responsable, j’ai laissé mon contact dans toutes les sous-préfectures de la Région du Bafing pour signaler tout acheteur qui proposerait un prix inférieur au prix annoncé par le gouvernement afin de prendre toutes les mesures nécessaires contre ces personnes. Notre engagement est que le bon travail des parents agriculteurs soit bien rémunéré.
Aussi, leur dire de continuer d’améliorer nos rendements. En attendant de faire les estimations de cette année, sommes encore derrière les régions du Kabadougou (30 mille tonnes) et du Béré (35 mille tonnes). Nous devrons faire en sorte que notre région dépasse le Kabadougou et d’occuper le premier rang dans le district du Woroba. Inch-Allah.
Source: LDA