Le mercredi 09 octobre 2024, neuf faîtières syndicales du MENA, réunies au sein de l’Intersyndicale du ministère de l’Éducation nationale et de l’Alphabétisation (IS-MENA), ont décidé d’observer un arrêt de travail du 15 au 17 octobre 2024, afin d’exiger du ministère une prime dite « d’incitation ». A quelques jours de la date indiquée, l'alliance de la jeunesse ivoirienne(AJI), dans une déclaration datant du jeudi 10 octobre 2024, a exprimé son désaccord relativement à cette grève.
Au sujet de la grève annoncée par les faîtières syndicales du ministère de l'Éducation nationale et de l'Alphabétisation (MENA),
Depuis plusieurs années, le système éducatif ivoirien est continuellement perturbé par des mouvements de grève, souvent initiés par des syndicats d'enseignants revendiquant des droits professionnels légitimes.
Toutefois, ces revendications sont de plus en plus en conflit avec le droit fondamental à l’éducation, consacré par l’article 26 de la Déclaration universelle des droits de l’homme, qui stipule que "toute personne a droit à l’éducation". Ce droit, primordial pour nos enfants, est sans cesse menacé par des grèves récurrentes qui perturbent l’année scolaire, compromettant ainsi l’avenir de toute une génération.
Le mercredi 09 octobre 2024, neuf faîtières syndicales du MENA, réunies au sein de l'IS-MENA, ont décidé d’observer un arrêt de travail du 15 au 17 octobre 2024. Cet arrêt de travail, motivé par une exigence d’une prime dite « d’incitation », intervient en pleine année scolaire, mettant une fois de plus en péril la stabilité de notre système éducatif.
L’Alliance de la Jeunesse Ivoirienne (AJI) exprime son indignation face à cette décision irresponsable et appelle à un équilibre entre le droit des syndicats à faire grève et le droit sacré des enfants ivoiriens à bénéficier d’une éducation continue et de qualité. Le droit à l’éducation ne peut être sacrifié sur l’autel de revendications professionnelles qui, malgré leur légitimité, doivent toujours respecter l’intérêt supérieur des élèves.
Le gouvernement ivoirien et les organisations syndicales des fonctionnaires ont pourtant signé, le 08 août 2022 à Abidjan, un protocole d’accord pour une trêve sociale de cinq ans, jusqu'en 2027. Cet accord, fruit d'un dialogue constructif, a permis de garantir une stabilité dans tous les secteurs clés de l’administration, y compris l’éducation. En réponse à cet engagement, l'État a consacré plus de 357 milliards de FCFA à la satisfaction des revendications des travailleurs. Cette nouvelle grève, violant cet accord, est non seulement une atteinte à la trêve sociale, mais également une menace directe à la stabilité de notre école.
L’AJI s’oppose fermement à cette grève et déplore qu’un corps aussi essentiel que celui des enseignants, chargé de la formation de la jeunesse, choisisse d’abandonner ses responsabilités. La répétition incessante de ces grèves compromet la réussite des élèves et fragilise tout le système éducatif, qui est déjà sous pression. Nous rappelons que l’éducation est un droit fondamental et que sa continuité doit primer sur toute autre considération.
Par conséquent, l’AJI appelle toutes ses coordinations, mais aussi l’ensemble des jeunes de Côte d’Ivoire qui aspirent à devenir enseignants, à se mobiliser pour défendre la continuité du système éducatif. Nous invitons ces jeunes à intégrer le programme de continuité de l’éducation que nous avons élaboré à cet effet. Ce programme a pour but d’assurer que, quelles que soient les circonstances, l’éducation de nos enfants ne soit plus prise en otage par des mouvements de grève intempestifs. L’éducation est la clé de l’avenir de notre nation, et c’est un devoir sacré de la protéger.
Nous exhortons également les syndicats à reprendre le chemin du dialogue social, seul moyen de parvenir à des solutions durables. Le recours systématique à la grève pour exercer des pressions sur l’État n'est pas une réponse adéquate aux défis auxquels fait face le secteur éducatif. L’AJI invite donc les autorités compétentes à intervenir rapidement pour éviter cette grève, en ouvrant un cadre de concertation qui respecte la trêve sociale et garantit la continuité de l’éducation.
Ensemble, disons NON à la déstabilisation de l’école ivoirienne. Disons OUI à la continuité et à l’excellence pour nos enfants et notre pays
Fait à Abidjan, le 10 octobre 2024
Pour l'AJI,
Le président, Awassa Abdul