Chaque année, près de 300 000 personnes meurent noyées. Une tragédie évitable touchant principalement les jeunes de moins de 30 ans. Ce nombre n'inclut pas les noyades intentionnelles ni celles liées aux catastrophes naturelles et aux accidents maritimes etc.
« Ce 25 juillet, nous commémorons la troisième Journée mondiale de prévention de la noyade, officiellement proclamée par l’Assemblée générale des Nations Unies en avril 2021. Notre initiative de sensibilisation auprès de la communauté internationale met en lumière l’impact tragique des noyades et présente des solutions efficaces pour sauver des vies. », a fait savoir le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé(OMS), Dr Matshidiso Moeti dans un communiqué de presse.
Pour lui, le thème «Quelques secondes peuvent sauver une vie » rappelle que des actions simples, comme le port de gilets de sauvetage et la surveillance des enfants, peuvent faire la différence.
« Les pays pauvres paient le plus lourd tribut, avec plus de 90 % des noyades dans des cours d'eau, lacs et réservoirs domestiques. La Région africaine de l’OMS enregistre le taux de mortalité par noyade le plus élevé, avec environ 66 000 décès en 2021, soit près de huit décès évitables chaque heure », fait-il observer. Indiquant que les noyades surviennent souvent lors d'activités quotidiennes ou récréatives près de l'eau, où les enfants sont souvent laissés sans surveillance.
« Les pêcheurs et les communautés rurales sont particulièrement vulnérables. Les inondations, amplifiées par les changements climatiques, aggravent cette situation », a renchéri Dr Matshidiso.
L'OMS recommande des plans nationaux de gestion de la sécurité de l'eau, des campagnes de sensibilisation, la collecte de données probantes, et des initiatives multisectorielles. Parmi les interventions clés : enseignement de la natation, formation aux techniques de sauvetage, résilience face aux inondations, et réglementation stricte de la navigation.
Cette année, la Région africaine collabore à l'élaboration du premier rapport de l'OMS sur la prévention des noyades, attendu fin 2024. Ce rapport fournira des données actualisées et des recommandations stratégiques. Des pays comme la Tanzanie développe déjà des stratégies nationales de prévention, et des partenariats entre la société civile, les gouvernements et l'OMS sont en place pour sensibiliser et promouvoir des interventions efficaces.
« J’exhorte les gouvernements, les organisations de la société civile et les chercheurs de notre Région à s’engager activement dans la promotion et dans l’avancement des mesures de prévention des noyades, et à encourager la collaboration intersectorielle», a encouragé le directeur général de l’OMS.
Chacun a un rôle à jouer pour sauver une vie en quelques secondes. Et l’engagement pour la promotion et l’avancement des mesures de prévention des noyades est une urgence.