Les halieutes de Côte d'Ivoire sont en colère contre leur hiérarchie pour des raisons de tentatives d'obstruction de la signature d’un décret, leur permettant d'avoir le statut paramilitaire. Pour ce faire, le Syndicat national des halieutes de Côte d'Ivoire (SYNHACI), a exprimé son mécontentement, lors d'une rencontre avec la presse, et invité la tutelle à se pencher sur leur préoccupation, le vendredi 29 juin 2024 à Willamsville-Abidjan.
"Nous demandons au ministre de prendre notre situation au sérieux parce que nous avons des morts dans nos rangs", a lancé le lieutenant Adou Koffi, le secrétaire général. Avant d’insister : « Quelque soit le prix, nous ne céderons pas et n'accepterons pas qu'on nous traite comme des tâcherons et des agents interministériels, dans la mesure où nous avons été formés pour protéger, gérer et conserver les ressources halieutiques ».
Pour lui, il faut que le dossier validé d'un commun accord passe en conseil des ministres pour que le décret soit signé, ou alors que le secteur de la pêche retourne au ministère des Eaux-et-Forêts qui dispose de moyens conséquents pour assurer le service.
Le secrétaire général du SYNHACI a également indiqué qu'au cas où il n'y a pas de suite favorable, ils se donneront les moyens autorisés par le statut et règlement intérieur du syndicat pour poursuivre la lutte.
Le SYNHACI entend dans les prochaines semaines se rendre à la Basilique Notre Dame de la Paix de Yamoussoukro, avant de mener des actions de protestation, notamment marche, sit-in.
Pour rappel, le SYNHACI existe depuis 2009 avec plus de 752 membres aujourd'hui. Le statut paramilitaire réclamé est reconnu par le ministère de tutelle et a même validé le document. Cependant, le dossier qui devrait passer en conseil des ministres depuis 2023 a été retardé à la suite d’un remaniement ministériel.