Les évêques du Burkina Faso et du Niger se sont interrogés sur “l’intérêt” de la présence de tant de bases militaires nationales et internationale dans le Sahel, suite à la violente attaque terroriste de Solhan, qui a fait plus de 130 morts au Nord du Burkina Faso, rapporte l’AIB.
“Il se pose des questions sur l’intérêt de la présence de tant de Forces étrangères sur nos territoires (Sahel), alors que l’espérance des fruits déçoit de plus en plus que la promesse des fleurs”, a écrit la conférence épiscopale Burkina-Niger, au terme d’une réunion à Ouagadougou du 7 au 12 juin 2021.
Les évêques se sont dits «grandement préoccupés» par l’attaque de Solhan au Nord du Burkina où plus de 130 personnes ont été massacrées aveuglement dans la nuit du 4 au 5 juin 2021.
“La nuit d’horreur de Solhan donne de constater que le spectre terroriste se fait de plus en plus menaçant pour une population entourée pourtant des bases militaires tant nationaux et qu’internationaux”, ont ajouté les hommes d’Eglise.
Notons que le 10 juin dernier, le président français Emmanuel Macron a annoncé la fin de l’opération Barkhane au Sahel et la création d’une alliance internationale contre le terrorisme devant réunir des Forces spéciales européennes et africaines, sous le commandement de son pays.
Plusieurs pays du Sahel, notamment le Burkina Faso, le Niger, le Mali et le Tchad sont durement frappés ces dernières années par des groupes armées terroristes qui menacent sérieusement aussi les pays côtiers.
(AIP)