Symbole controversé de la "Françafrique", Robert Bourgi dévoile pour la première fois dans un ouvrage ses relations avec son mentor Jacques Foccart, ainsi que les multiples "missions" qu’il a menées pendant près de quarante ans auprès de chefs d’État africains et français. Dans ce livre, il y raconte, notamment ses liens avec les figures de proue de la droite française, tels que Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy, Charles Pasqua, Jacques Toubon, Dominique de Villepin, Claude Guéant et François Fillon. Il a présenté dans une conférence en ligne la version anglaise de son livre, le dimanche 27 octobre 2024.
À travers ses notes personnelles accumulées sur plusieurs décennies, Robert Bourgi retrace les circuits opaques de financement des partis politiques français et revient sur des dossiers sensibles auxquels il a été associé : la libération des journalistes français au Liban dans les années 1980, la réhabilitation de Mobutu Sese Seko, la libération de Clothilde Reiss en Iran, le sauvetage de Laurent Gbagbo, la démission de Jean-Marie Bockel, ainsi que la nomination d’ambassadeurs de France en Afrique et les opérations de lobbying à l’Élysée en faveur de dirigeants africains.
De Félix Houphouët-Boigny et Laurent Gbagbo (Côte d'Ivoire) à Mobutu Sese Seko (RD Congo), en passant par Blaise Compaoré (Burkina Faso), Mathieu Kérékou (Bénin), Abdoulaye Wade et Macky Sall (Sénégal), Mohamed ould Abdel Aziz (Mauritanie), Gnassingbé Eyadéma (Togo), Pascal Lissouba, Denis Sassou Nguesso (Congo) et surtout Omar et Ali Bongo (Gabon), Bourgi éclaire la psychologie et les régimes de nombreux présidents africains, offrant ainsi un regard inédit sur la politique française en Afrique.
Portraits des auteurs
Robert Bourgi, né le 4 avril 1945 à Dakar, est avocat, lobbyiste et conseiller politique franco-libanais. Docteur en droit public, cet ancien enseignant, surnommé "Bob" par Jacques Foccart, a longtemps été en charge des relations africaines au sein du Club 89, le think-tank du Rassemblement pour la République (RPR). Il est devenu ensuite le principal acteur des transferts financiers entre les présidences africaines et plusieurs partis politiques en France.
Frédéric Lejeal, politologue de formation et journaliste spécialisé dans l’actualité africaine depuis vingt-cinq ans, a notamment collaboré avec Jeune Afrique et dirigé La Lettre du Continent pendant une décennie, publication réputée sur la politique et les réseaux d’affaires en Afrique de l’Ouest et dans le Golfe de Guinée.