Il ya désormais une nette visibilité à l'intérieur du cimetière municipal de Gagnoa. Les hautes herbes qui avaient colonisé le site ont été coupées. Une initiative de l'Association des jeunes musulmans en Côte d'Ivoire (Ajem-CI).
Son président, Koné Abdoulaye, a battu le rappel de ses troupes, ce samedi 22 mai 2021, pour entretenir le cimetière.
« Nous avons décidé de désherber le cimetière parce que les tombes ne sont plus repérables. Pourtant il ya des gens qui ont besoin de se recueillir sur la tombe de leurs parents», justifie Koné Abdoulaye. «Le cimetière était devenu un lieu de rendez-vous pour les fumeurs de drogues et aussi un lieu de cachette pour les bandits qui s'y réfugiaient après leurs forfaits», a ajouté le fidèle d'Allah.
L' Ajem-CI a donc jugé utile de mener des actions en vue du respect de ceux qui reposent dans ce cimetière. Dans 3 semaines, les membres de l'Ajem-CI reviendront sur leurs pas pour pulvériser le cimetière à l'aide d'herbicides.
«L'usage des herbicides fera que les mauvaises herbes mettront du temps à repousser», a expliqué Abdoulaye.
Dès l'annonce du nettoyage du cimetière, plusieurs jeunes de la ville, qui ne sont pas forcément de la structure religieuse, ont adhéré au projet.
« Les gens attendaient depuis longtemps que l'initiative du nettoyage du cimetière soit prise. Dès que nous avons pris le devant des choses, la population a approuvé», mentionne notre interlocuteur, qui a été débordé par les nombreux candidats au désherbage.
De bonnes volontés ont apporté un soutien aux jeunes musulmans à travers des packs d'eaux, et la nourriture. Le premier responsable de l'Ajem-CI a émit des vœux pour l'obtention du matériel de travail.
«Chaque année, nous mettons la propreté dans le cimetière. Pour les années à venir, notre souhait est que les autorités mettent à notre disposition, des atomiseurs, des tondeuses, des herbicides, pour nous permettre de travailler efficacement», a plaidé Koné Abdoulaye.
Récemment, il a invité ses collaborateurs à donner leur sang, dans le but de sauver des vies humaines.
Ziadre Dolin, correspondant régional