
Abidjan, le mercredi 1er septembre 2025(ivoire.ci)-Après son audition du lundi 29 au mardi 30 septembre à la Préfecture de police d’Abidjan, suite à la publication sur les réseaux sociaux de vidéos où elle tient des propos à caractère haineux, xénophobe et tribaliste, Marie Odette Lorougnon, cadre du parti des peuples africains de Côte d’Ivoire, a été déférée le mercredi 1er octobre 2025 à la section antiterroriste du Tribunal de première instance d’Abidjan, et placée sous contrôle judiciaire, selon un communiqué du Procureur de la République.
Les faits
Le procureur de la République relate les faits dans son communiqué en date du mercredi 1er octobre 2025. Dans une vidéo circulant sur les réseaux sociaux et la mettant en scène, lors d’une manifestation le 27 septembre à Bonoua, Mme Lorougnon tient des propos à caractère haineux, xénophobe, tribaliste et subversif. Déjà, dans une précédente vidéo, réalisée lors d’une tournée de sensibilisation à Abobo le 06 septembre, elle avait tenu des propos similaires.
Le procureur de la République observe donc qu’en dépit de ses récurrentes mises en garde à l’endroit des auteurs de dérives langagières, quel que soit leur statut, Marie Odette épouse Lorougnon persiste dans son attitude et met à mal la cohésion sociale.
Déférée ce mercredi 1er octobre à la Section antiterroriste du Tribunal de première instance d’Abidjan, une information judiciaire avec contrôle judiciaire a été ouverte contre elle pour les faits de provocation et d’incitation à l’insurrection, d’atteinte à l’autorité de l’État et à l’intégrité du territoire national, de troubles à l’ordre public, de non-respect d’une décision de justice, de diffusion et de divulgation de fausses nouvelles, de xénophobie, de tribalisme et d’outrage envers des autorités publiques.
Ces faits sont prévus et punis par les articles 165, 179, 183,184,190, 226-3°- 4°, 227, 268, 270, 271 et 287-9° du Code pénal.
Le procureur de la République, Koné Braman Oumar, tient à rappeler que l’exercice d’une activité politique au sein d’un parti politique n’autorise pas la tenue de propos d’une telle gravité et que le statut d’acteur politique ne confère aucune immunité.