
La deuxième édition du Salon Médical et Pharmaceutique de Côte d’Ivoire (Medphex) s’est tenue les 23 et 24 avril 2025 dans les locaux de la CAISTAB, à Abidjan-Plateau, autour du thème : « Garantir un système de santé fiable et inclusif en Côte d’Ivoire ». Un rendez-vous incontournable pour les acteurs du secteur, qui a rassemblé un large éventail d’exposants issus des domaines médical, pharmaceutique, technologique et institutionnel, tous animés par une volonté commune : proposer des solutions concrètes pour améliorer le système de santé ivoirien.
A cette rencontre, Dr Doumbia Ladji, représentant de l’Association Ivoirienne des Régulateurs Pharmaceutiques (AIRP), a abordé les défis cruciaux du contrôle qualité des médicaments, de la régulation du marché pharmaceutique et de l’indépendance sanitaire des pays africains.
De son côté, la directrice des Établissements Privés et Professions Sanitaires (DEPPS), Dr Bitty Josèphe, a insisté sur l’importance du secteur privé dans l’offre de soins. Elle a rappelé que sa direction veille à l’instruction des demandes d’ouverture, à l’autorisation d’exploitation ainsi qu’au contrôle régulier des établissements sanitaires, mettant également l’accent sur une approche humaine de la médecine, affirmant que derrière chaque structure de santé se trouvent des hommes et des femmes engagés, dont l’éthique et le professionnalisme doivent guider chaque action. Les inspections, selon elle, visent avant tout à accompagner les structures vers la conformité et l’excellence, et non à sanctionner.
Les représentants de l’Ordre National des Médecins de Côte d’Ivoire, Dr Gnopkoupoho Ange Herman et Dr Adhout Claver Alain, ont plaidé pour une transformation profonde du système de santé, plaçant l’innovation au cœur des réformes.
Dr Gnopkoupoho a souligné que la modernisation des pratiques, des équipements et de la gouvernance est indispensable à l’inclusivité du système de santé. Il a réaffirmé l’engagement de l’Ordre à promouvoir une médecine éthique, compétente et ouverte à des technologies adaptées aux réalités locales. L’utilisation intelligente des données de santé, a-t-il poursuivi, est un outil précieux pour améliorer les diagnostics, anticiper les crises sanitaires et renforcer l’efficacité des soins.
Dr Adhout Claver Alain a exhorté à la mise en place d’un cadre juridique flexible et sécurisé pour accompagner l’innovation. « Innover, c’est bien ; innover de manière encadrée, c’est mieux », a-t-il déclaré, soulignant la nécessité de garantir à la fois la sécurité des patients et la rapidité d’adoption des solutions innovantes.
Lors de ce salon, la formation continue et l’intégration des nouvelles technologies dans les pratiques médicales ont aussi été mises en avant comme leviers essentiels d’amélioration. Un message a été donné : les acteurs privés doivent être pleinement conscients de leur rôle stratégique dans l’amélioration continue de la qualité des soins. Loin d’être de simples prestataires, ils sont des partenaires clés de la santé publique.
Le salon s’est achevé sur une note d’espoir et de mobilisation. Ces deux journées de réflexion intense et de partage d’expertise ont permis de poser les bases d’un dialogue structurant entre les différents acteurs du système de santé ivoirien. Objectif commun : bâtir une santé ivoirienne plus résiliente, mieux encadrée, et centrée avant tout sur le bien-être du patient.