Le ministre des Ressources animales et halieutiques, Sidi Touré, a procédé au lancement officiel du dispositif de surveillance sanitaire de la faune sauvage en Côte d’Ivoire, le samedi 09 novembre 2024 à Bouna.
Le dispositif vise à renforcer la détection des maladies transmissibles de l’animal à l’homme pour limiter les risques de pandémies et préserver la santé publique ainsi que la biodiversité.
L'initiative s’inscrit également dans une stratégie plus large de santé publique, en vue de coordonner la santé humaine, animale et environnementale sous l’approche « One Health », pour un avenir plus sûr face aux menaces pandémiques.
Il met un accent particulier sur les syndromes respiratoires aigus liés aux influenzavirus et coronavirus chez les animaux sauvages.
Lors du lancement, le ministre a rappelé l’importance de cette surveillance sanitaire pour anticiper les menaces qui pèsent sur la santé humaine ainsi que dans le secteur animalier.
"Dans un contexte où le comportement humain et le changement climatique sont susceptibles de favoriser l’émergence de maladies à potentiel pandémique, il est crucial que notre pays dispose d’un système de surveillance sanitaire inclusif, participatif et efficace, capable de détecter précocement les dangers sanitaires émergents", a déclaré Sidi Touré.
Ce dispositif qui est mis en œuvre dans le cadre du “projet de renforcement de la surveillance épidémiologique des dangers sanitaires vétérinaires" marque une avancée significative dans la lutte contre les zoonoses et pour la protection de la biodiversité en Côte d’Ivoire.
Il bénéficie du soutien de l’Organisation des Nations unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) et du Centre pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC).
La faune sauvage est reconnue pour son rôle dans la transmission des zoonoses, qui sont transmises de l’animal à l’homme, par contact direct ou bien indirect. Ces maladie ont des conséquences lourdes en termes d'économie et de santé publique.
En Afrique de l’Ouest, l’épidémie d’Ebola a causé la mort de 11 322 personnes entre 2014 et 2016, tandis que la pandémie de COVID-19 a fait plus de sept millions de victimes dans le monde. La Côte d’Ivoire a également enregistré récemment 45 cas de Mpox, dont un décès.
Source Sercom