
Abidjan, le vendredi 16 mai 2025(ivoire.ci)- La Compagnie ivoirienne d’électricité (CIE) parvient à contenir 15 % de perte d’électricité liée à la défaillance technique ou à la fraude, grâce à l’Intelligence artificielle (IA), rapporte Top News Africa.
L’annonce a été faite, ce lundi 12 mai 2025 à Abidjan, par son Directeur Général, Ahmadou Bakayoko dans un panel de haut niveau à l’occasion de la 12è édition de Africa CEO Forum, a constaté un journaliste de l’agence de presse Top News Africa sur place dans la capitale économique ivoirienne.
Cet exploit technique de la CIE est salué dans une région où les pertes d’électricité peuvent atteindre 30 %. Au cours des échanges, M. Bakayoko qui avait à ses côtés d’autres éminents panélistes, a mis en avant ce succès technologique.
Le patron de la CIE a souligné que cette performance est le fruit d’un équilibre entre les investissements publics, l’appui des bailleurs de fonds comme la Banque mondiale, et l’innovation numérique.
Sans une implication forte de tous les acteurs, ces résultats seraient inaccessibles », a affirmé Ahmadou Bakayoko, ajoutant que la CIE réalise des ventes commerciales de 1,5 milliard d’euros.
Le vice-président régional Moyen orient et Afrique du nord de la Banque mondiale, Ousmane Dione, la Directrice générale de ARM-Harith Rachel Moré-Oshodi, le Directeur général de la CIE, Ahmadou Bakayoko ainsi que Walid Sheta de Schneider Electics ont souligné les enjeux liés à l’énergie.
A ce propos, ils ont mis en lumière la modernisation des infrastructures de transport et de distribution électrique, ainsi que les pertes liées à la fraude ou à l’obsolescence des réseaux.
Ousmane Dione, vice-président régional Moyen orient et Afrique du nord de la Banque mondiale a présenté la vision « mission 300 », qui consiste à offrir de l’électricité à près de 300 millions de personnes, surtout les personnes vulnérables.
Mais il a révélé que l’un des défis de l’énergie en Afrique concerne la gouvernance. C’est pourquoi, il a préconisé des réformes de fonds pour créer un climat de stabilité du secteur et de développement.
Concernant la distribution, le transport et la transformation, il a conseillé une implication significative du secteur privé, « car, comme l’a dit Ahmadou Bakayoko, CEO de la CIE, le besoin de transport de réseau est très critique en Afrique ».
Il faut selon lui, un apport du secteur public pour maintenir l’équilibre et éviter les pertes, mais aussi l’appui des bailleurs comme la Banque mondiale, qui, dit-il, apporte un soutien considérable à la Côte d’Ivoire dans ce domaine.