
Abidjan, le jeudi 2 octobre 2025(ivoire.ci)-La présidente du Groupement des partenaires politiques pour la paix (GP- Paix), par ailleurs présidente du Forum des Femmes Politiques de Côte d’Ivoire, Henriette Lagou, milite activement pour une plus grande représentativité des femmes dans l’arène politique ivoirienne. En 2025, elle publie un ouvrage intitulé « Pourquoi pas une femme ? », qui se veut un plaidoyer en faveur du leadership féminin.
Henriette Lagou, candidate à l’élection présidentielle du 25 octobre, était face à la presse, le lundi 22 septembre 2025 pour réaffirmer sa ferme volonté de briguer la magistrature suprême. Pour sa première prise de parole depuis la validation de son dossier de candidature par le Conseil constitutionnel, l’ancienne ministre a tenu à présenter son programme, axé sur les préoccupations sociales, notamment le renforcement du social à travers la santé et l’éducation. Son ambition, c’est de doter chaque département d’un hôpital et chaque village d’un centre de santé de proximité, soulignant les limites actuelles de la couverture maladie universelle (CMU), auxquelles elle souhaite apporter des améliorations.
«?Quand on arrive dans certains villages, il n’y a même pas de centre de santé. Comment peut-on couvrir la population de façon totale??», s’interroge-t-elle.
Et d’ajouter : «?Notre pays a besoin du social, que ce soit en matière de santé, d’éducation ou de protection des populations?», précisant que son approche repose sur son expérience en tant que professionnelle de la sécurité sociale et de la gestion publique.
Leçons de sa première tentative
Henriette Lagou promet un meilleur encadrement et une régulation du système éducatif afin d’améliorer les taux de réussite scolaire, dénonçant l’existence d’écoles précaires dans plusieurs localités du pays.
Celle qui se présente comme une « femme de terrain » dit avoir tiré les leçons de sa première tentative à l’élection présidentielle de 2015. L’ancienne ministre de Laurent Gbagbo, 2e femme en lice pour le scrutin présidentiel d’octobre 2025 après Simon Gbagbo, envisage d’engager un dialogue national et de promouvoir la tolérance et l’unité nationale si elle est élue, estimant que la paix constitue la condition préalable à tout développement durable.
« Il y a eu des tensions plus graves que ce que nous vivons actuellement. On a été à des élections en 2020, ce n'était pas facile. Nous avons connu beaucoup de difficultés, mais les élections se sont passées. Évidemment, il y a des personnes qui n’ont pas été retenues. Ça fait grincer les dents, c’est humain. C’est normal d’exprimer son mécontentement, mais cela ne peut pas constituer un blocage aux élections », soutient-elle.
C’est pourquoi, elle appelle les Ivoiriens à « prendre la paix pour eux-mêmes, leurs enfants et petits-enfants », tout en rappelant les enseignements de grandes figures, notamment Mahatma Gandhi et Félix Houphouët-Boigny, considérés dans le monde comme des apôtres de paix, citant la célèbre citation d’Houphouët-Boigny : « La paix n’est pas un vain mot, c’est un comportement.».
Pour la présidente du GP-paix, cette exigence doit se refléter dans la vie professionnelle, sociale et politique des Ivoiriens.
La princesse de la tribu ‘’Lomo’ ’du royaume baoulé
Henriette Adjoua Lagou est née le 22 juin 1959 à Daoukro, femme politique ivoirienne et candidate à l’élection Présidentielle de 2025. Elle est diplômée de l’École Nationale d’Administration d’Abidjan(ENA) et de l’École Supérieure de Sécurité Sociale.Mme Lagou a occupé d’importantes fonctions dans l’administration et dans le gouvernement de l’ex-président de la République, Laurent Gbagbo, notamment en qualité de ministre de la Famille, de la Femme et de l’Enfant en 2000, puis des Affaires sociales et des Personnes handicapées en 2003. Elle est la fondatrice du parti RPC-PAIX, devenu aujourd’hui,
Groupement des Partenaires Politiques pour la Paix (GP-PAIX), une coalition de partis centristes l’ayant investie candidate pour la présidentielle du 25 octobre 2025. La princesse de la tribu ‘’Lomo’ ’du royaume baoulé est l’aînée d’une fratrie de 11 frères et sœurs, tous membres de la chefferie de Daoukro. Henriette Lagou Adjoua prône une gouvernance apaisée et inclusive, loin des violences verbales et politiques.