
La Côte d'Ivoire est reconnue pour sa production de café et de cacao, piliers de son économie agricole. Cependant, la noix de coco, autrefois une filière prospère, cherche à regagner du terrain sur le marché. Afin d’accompagner cette relance, le gouvernement ivoirien mise sur le Conseil « Hévéa-Palmier à huile », organe en charge du contrôle, de la régulation et du suivi des filières Hévéa et Palmier à huile.
L’exécutif ivoirien voit dans cette initiative une occasion stratégique de diversification économique. En intégrant la noix de coco aux filières existantes, l’objectif est d’exploiter tout le potentiel de cette culture, qui bénéficie d’un climat favorable et d’un savoir-faire agricole bien ancré dans le pays. Cette dynamique pourrait non seulement réduire la dépendance à l’égard du cacao et du café, mais aussi renforcer la résilience du secteur agricole face aux fluctuations du marché international.
Conscient des enjeux économiques et sociaux de cette relance, le gouvernement a pris une décision majeure lors du Conseil des ministres du 12 février dernier. Il a ainsi été acté que le Conseil « Hévéa-Palmier à huile » élargira désormais son champ d’action à la filière coco. Cette mesure vise à structurer et à moderniser le secteur, en apportant aux acteurs concernés un encadrement adapté aux nouvelles exigences du marché.
Le développement de la filière coco pourrait également générer d’importants bénéfices pour les populations rurales. En effet, selon le gouvernement, cette culture peut offrir davantage des opportunités d’emploi et de revenus aux petits exploitants, tout en stimulant les investissements dans les infrastructures agricoles et les unités de transformation. La valorisation des produits dérivés du coco, tels que l’huile, l’eau ou encore la fibre, ouvre également des perspectives intéressantes sur le marché local et international.
Selon les données officielles, rapportées par l’agence ecofin, la nation éburnéenne a engrangé 9,2 milliards de francs CFA (14,8 millions $) de recettes en 2023 grâce aux exportations de produits à base de coco, alors que son potentiel réel est évalué à 60 milliards de francs CFA (96,8 millions $).
Auguste Beugré