Des élèves des établissements secondaires d’Aboisso ont sensibilisé, lundi 07 février 2022, leurs camardes au respect du calendrier scolaire lors d’une cérémonie de salut aux couleurs après leur redressement moral au centre de service civique de Bimbresso (Songon) pour leur participation active à des troubles dans les écoles à l’approche des congés de Noël 2021.
Au lycée moderne Lambert Amon Tanoh d’Aboisso, l’élève Aka Abouo Stanislas, de la classe de terminale D5, a appelé ses camarades à ne plus s’adonner aux troubles afin d’obtenir des congés anticipés. Il les as exhortés au respect des professeurs et de l’administration du lycée. Selon lui, ces troubles ne sont pas faits pour les aider en tant qu’élèves.
Le jeune Aka a remercié également le ministre de l’Education nationale et de l’Alphabétisation et celui de la Promotion de la jeunesse, de l’Insertion professionnelle et du Service civique et le président de la République pour leur libération.
Le directeur régional de la Promotion de la jeunesse, de l’Insertion professionnelle et du Service civique du Sud-Comoé, Jules Baoua, a appelé les élèves à suivre les conseils de leurs camarades et à adopter un comportement citoyen en évitant la violence, la drogue et tous les autres fléaux.
Cette sensibilisation a eu lieu concomitamment dans neuf établissements secondaires publics et privés du département d’Aboisso note-on.
Accusés de troubles dans les écoles à l’approche des congés de Noël 2021, 70 ont été internés au centre du service civique de Bimbresso pour y recevoir une éducation civique. Ils en sont sortis le dimanche 02 janvier 2022, après y avoir passé deux semaines.
Sur les 70 élèves 39 étaient d’Aboisso a-t-on appris. Ils ont tous été instruits au secourisme et ont bénéficié d’une prise en charge psychologique et médicale.
Au moment où ces enfants regagnaient leurs familles, Mamadou Touré a rassuré de la mise en place d’un dispositif de leur suivi et promis de maintenir le contact avec les parents, les chefs d’établissements de ces élèves, engageant les 70 élèves à sensibiliser leurs camarades sur les actes de violences à l’école.
« S’ils commettent des actes de violences, ils peuvent se retrouver en prison ou au centre de service civique », avait-t-il prévenu.
Ce séjour, avait-t-il signifié, a permis d’identifier quelques causes de ce phénomène de congés anticipés. Selon le ministre, ces causes sont liées au manque d’encadrement des parents, aux conditions de vie difficile, à la malnutrition, à la manipulation des encadreurs, à la programmation des devoirs au dernier jour prévu pour aller en congé, etc.
Mamadou Touré avait salué l’enquête initiée par la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH), dont les résultats ont révélé qu’en aucun moment ces élèves n’ont été soumis à des actes de torture et de maltraitance.
« Ici, nous mettons un point d’honneur au respect des droits de l’homme », avait-t-il assuré tout en expliquant que ce séjour visait à leur inculquer des valeurs civiques et citoyennes pour faire d’eux des citoyens responsables, engagés et accomplis sur les plans moral et civique dans l’optique de contribuer au développement social et économique de leur pays.
Cette mission de redressement moral a été confiée à l’Office du service civique national, afin d’aider ces élèves à s’approprier les valeurs civiques et citoyennes dans le but de les rendre socialement responsables.
L’initiative d’interner ces élèves émane du ministère de la Promotion de la Jeunesse, de l’Insertion professionnelle et du Service civique en collaboration avec le ministère de l’Education nationale et de l’Alphabétisation.
AIP