L'intérêt particulier qu'attache le public sportif ivoirien à la prochaine élection à la présidence de la FIF place immanquablement sous les projecteurs, les clubs et groupements d'intérêt à qui incombera la lourde responsabilité de désigner la personnalité qui, pendant quatre bonnes années, aura à charge la direction et la gestion du football national.
Pour rappel, ce collège électoral se compose comme suit: - 14 Clubs de Ligue, dont le vote emporte 3 voix pour chacun ; - 24 Clubs de Ligue 2, dont le vote emporte 2 voix pour chacun ;
- 38 Clubs de Division 3, dont le vote emporte 1 voix pour chacun ;
- 5 Groupements d'intérêt dont le vote emporte 1 voix pour chacun ;
Bien évidement, ces clubs et groupements d'intérêt participeront à cette élection à travers leurs présidents respectifs ou tous autres mandataires qu'ils auront désignés à cet effet, conformément aux dispositions statutaires et reglementaires qui les régissent.
En théorie, des réunions devront se tenir au préalable au sein de ces organes, afin qu'il soit procédé, de la façon la plus démocratique possible, au choix du candidat qui remportera le suffrage de ces clubs et groupement d'intérêt.
Cependant, ce qui pourrait se donner de constater dans la pratique risque de conduire à la désillusion bien d'observateurs épris de démocratie et de bonne gouvernance au sein de nos clubs de football. En effet l'on pourrait se rendre compte que le respect des textes statutaires sera foulé au pied dans nombre de clubs.
On pourrait apprendre avec stupéfaction que dans bien de clubs, des présidents qui sont tout puissants et qui règnent en maitres absolus, procéderont eux seuls, dans leurs officines privées, sans aucune consultation préalable de leurs collaborateurs, au choix du candidat qui remportera les voix de leurs clubs.
En tout état de cause, il faudra prier pour que ces situations soient les moins recurrentes possible, afin que le choix du futur président de la FIF reflète véritablement la volonté des clubs et des groupements d'intérêt, et non la volonté de quelques individus, abusivement appelés présidents, dont les comportements moyenâgeux ont fait prendre du plomb dans l'aile à notre aspiration légitime à professionnaliser notre sport roi.
Sportivement !
Me Doumbia Daouda
Agent Sportif licencié par la FIF