Les professionnels de média et les points focaux communication des Cousp sur les zoonoses prioritaires (cas de la rage et de la Dengue) ont été outillés lors d’une formation qui a durée deux jours (5 et 6 septembre 2023). Renforcer les capacités des participants et les techniques de collecte, traitement et diffusion de l’information à la fois pendant les phases de riposte et de relèvement d’une crise sanitaire, tel était l’objectif de cet atelier.
Une initiative de l’association des Média pour la science et le développement (Msd) avec ses partenaires Breakthrough Action (Ba) et l’Institution nationale de l’hygiène publique (Inhp). Selon Jeanne Brou Aka, chargé de programmes à Break for action sur le volet global L security agenda, au niveau de la Côte d'Ivoire, il y a eu une évaluation externe conjointe qui a été fait par rapport aux 5 priorités de la communication inter next. ‘’En ce qui a concerné tous les domaines du règlement sanitaire international, dont la communication sur les risques et l’engagement communautaire. La communication sur les risques et l’engagement communautaire à 5 piliers. Notamment les premiers piliers, les systèmes et pan, qui concernent tous ce que nous avons comme mécanisme, comme communication et stratégie. On a le deuxième pilier qui concerne tout ce qui est coordination interne et avec des partenaires’’, a-t-elle révélé.
Pour le président de la Msd, Traoré Mamadou, cette formation va mettre les journalistes scientifiques dans un contexte de crise sanitaire de santé publique. Parce que les journalistes sont souvent en première ligne, dans les ripostes contre les maladies. ‘’Donc le but de cette formation, c'est de les amener à pouvoir communiquer, avec des sources scientifiques pour mieux informer les populations à travers leurs canaux. Voilà pourquoi nous les avons fait venir pour cette première phase des formateurs, des renforcements de capacités sur la santé. Nous avons choisi les thématiques sur les zones. Notamment la rage et la dingue, et la dingue qui représente un problème de santé publique en Côte d’Ivoire. Il faut les amener à comprendre ces maladies, son mode de transmission, afin de lutter contre ces maladies. Ils pourront mieux informer les populations à prendre leurs dispositions. Voilà un peu le but de cette formation’’, a-t-il fait savoir.
Une trentaine de journalistes ambassadeurs de la santé
En Côte d’Ivoire il existe cinq zoonoses prioritaires, ces 5 zoonoses sont à savoir les maladies à Mycobacterium Bovis et Tuberculosis, les maladies dues à Brucella, la rage, les fièvres hémorragiques virales/arboviroses et les maladies virales.
Ces maladies connaissent une recrudescence actuellement en côte d’Ivoire avec notamment la rage et la Dengue, selon les autorités sanitaires.
La rage est une maladie grave qui est transmise de l’animal à l’homme par morsure, griffure ou léchage d’un animal infecté et qui aboutit dans tous les cas à une mort certaine dès l’apparition des premiers symptômes. En effet, chaque neuf (09) minutes, une personne meurt de rage dans le monde soit 59.000 personnes qui meurent en moyenne de Rage chaque année. Cette maladie est évitable à 100% par la vaccination de masse de la population canine et la vaccination des personnes exposées. Selon l’Organisation Mondiale de la Santé Animale, la vaccination de 70% des chiens par an dans une zone identifiée pendant cinq années successives permettront d’éliminer la rage de celle-ci.
En Côte d’Ivoire, l’Inph enregistre 20 décès annuels alors que les estimations du GARC révèlent 637 morts par an soient 24 à 47 fois plus de cas que les chiffres officiels. Au niveau économique, la rage coûte plus de 20 milliards de Francs Cfa par an à la Côte d’Ivoire (Garc 2015, Tiembre 2018). C’est donc à juste titre qu’en 2015, un objectif mondial d’élimination de la rage à l’horizon 2030 a été fixé par le consortium « unis contre la rage ».
La Côte d’Ivoire n'est pas en reste. Effet, elle a élaboré un Programme national de lutte intégré contre la Rage (2018-2030) et plusieurs supports de communication ont été produit à savoir un single de sensibilisation sur la rage intitulé « la Rage est mortelle » ; un Téléfilm sur la Rage intitulé « Aah mon chien » et six spots radio dans les principales langues locales ivoirienne.
En ce qui concerne la Dengue, la Côte d’Ivoire est frappée en ce moment par sa 6ème épidémie.135 cas confirmés et 3 décès ont été signalés notamment dans le district sanitaire de Cocody-Bingerville. Pour lutter contre cette épidémie, l’Institut national d’hygiène publique (Inhp), en collaboration avec le District sanitaire de Cocody-Bingerville, a prévu d’intensifier la lutte à travers une campagne de sensibilisation des populations du District d’Abidjan d’une part et celles de tout le pays d’autre part. Car il est important d’unir les forces, les stratégies et les actions ciblées pour venir à bout de l’épidémie à court termes.
La MSD remet le couvert pour la 2e édition du prix
L’Association des journalistes scientifiques de Côte d’Ivoire, Médias pour la science et le développement (MSD), a lancé la deuxième édition 2023 du « Prix MSD du meilleur journaliste scientifique ivoirien pour la Santé et l’Environnement » avec pour axe les zoonoses et le concept ‘’une seule santé’’.
La période des productions est définie comme suit, du 30 septembre au 31 octobre 2023. En ce qui concerne le dépôt des productions c’est du 15 octobre eu 15 novembre tout en indiquant que la cérémonie officielle de remise des prix se tiendra en janvier 2024.
Le jury est présidé par la journaliste-Super Ebony 2020, Marcelle Aka.
Mam Ouattara