C'est par des cris de joie et un tonnerre d'applaudissement que les militants, et sympathisants du Front populaire ivoirien (FPI), ont accueilli l'atterrissage de l'avion de président Laurent Gbagbo, à l'aéroport international Félix Houphouet Boigny.
Ils se sont donnés rendez-vous au siège de leur parti, situé au quartier Babré. Les locaux dudit siège étaient devenus trop exigus pour contenir le flot de militants qui s'y rendaient depuis le matin jusqu'en début de l'après midi.
Certains d'entre eux sont venus des villages communaux comme de la sous préfecture pour vivre et participer, chacun à sa manière, à l'événement. Les femmes particulièrement, étaient badigeonnées de kaolin blanc, signe de bonheur ou de pureté. Elles dansaient au rythme de la musique du terroir.
Aussi bien à l'intérieur du siège qu'à l'extérieur où des bâches ont été dressées pour recevoir tous ceux qui venaient de divers horizons. La plupart des hommes portaient un tee-shirt ou une chemise à l'effigie de leur mentor.
Des cortèges composés de motos et de voitures parcouraient les artères principales de la ville, dans un tintamarre assourdissant. Le tout, sous l'œil vigilant de la police qui a pris possession des endroits stratégiques de la ville afin de contenir tout débordement.
À notre passage, un détachement de la police était perceptible devant le siège du parti. Sur le flanc gauche du siège, deux véhicules de police étaient positionnés. Cela n'a nullement émoussé l'ardeur des militants qui chantaient et scandaient le nom du père de la refondation.
Ambiance presque similaire dans les quartiers supposés proches de Laurent Gbagbo. Notamment Garahio, Soleil, Zapata, Barouhio...Les militants qui n'ont pu se faire la place au siège ont pris d'assaut les maquis et bars environnants pour festoyer. Faisant couler l'alcool à gogo.
Dans certains maquis de la ville, des écrans géants installés permettaient aux clients de suivre l'arrivée du président Laurent Gbagbo sur les chaînes étrangères.
En début de soirée, la mythique place "Gbagbo", faisait sa toilette pour continuer, une fois la nuit tombée, la fête du retour du fils de Mama au pays.
Ziadre Dolin, correspondant régional