Le directeur exécutif de WAVE, centre régional de recherche, Justin Pita, a expliqué que le manioc, un aliment de base en Côte d’Ivoire, est confronté dans ces dernières décennies à deux maladies virales majeures susceptibles de provoquer des pertes massives, lors d’une rencontre avec les médias, le jeudi 28 novembre 2024, à Bingerville.
Dans l'optique de lutter contre la propagation de ces maladies à l'effet de protéger la production de manioc et d'asseoir une autosuffisance alimentaire, le directeur exécutif du centre invite à une certification des semences.
Selon Justin Pita, l’expansion de la mosaïque africaine du manioc (CMD) et des striures brunes du manioc (CBSD), sont deux maladies capables de réduire les rendements de 50 à 100 %.
"WAVE appelle à une action urgente, notamment par la certification des semences et la formation des agriculteurs sur les pratiques agricoles et la détection précoce des symptômes", a-t-il lancé.
Il a relevé que la CMD, déjà présente en Afrique de l’Ouest, se propage principalement par les boutures infectées, tandis que la CBSD, encore limitée à l’Afrique de l’Est, pourrait atteindre la région si des mesures préventives ne sont pas prises.
Il a également souligné que ces maladies représentent une menace grave pour la sécurité alimentaire et les moyens de subsistance des producteurs, mais aussi pour les industries qui utilisent le manioc comme matière première.
" Grâce à des analyses harmonisées de feuilles de manioc, WAVE-Recherche a confirmé que l’utilisation de matériel végétal sain pourrait réduire significativement la propagation de ces maladies", a ajouté M.Pita.
Le centre de recherche scientifique encourage les dirigeants à mettre en œuvre un système de contrôle et de prévention des agents pathogènes transfrontaliers des plantes en Afrique de l’Ouest et du Centre.
L'initiative s’inscrit dans une campagne plus large visant à mobiliser la communauté scientifique et les décideurs autour de solutions durables pour préserver la production de manioc en Côte d’Ivoire et au-delà.