L’auteur ivoirien, Armand Patrick Gbaka-Brédé connu sous le nom de plume Gauz, a fait la dédicace de son œuvre intitulée ‘’Les Portes’’, le samedi 13 juillet 2024, à la bibliothèque municipale de Grand-Bassam, le samedi 13 juillet 2024.
Ce roman de 192 pages incarne un plaidoyer contre les stéréotypes occidentaux sur l'immigration et en faveur de l'unité entre les peuples. L'œuvre trouve son inspiration dans des événements réels, notamment l'occupation de l'église Saint-Bernard de la Goutte d'Or à Paris en 1996 par 250 Africains en quête de conditions de vie meilleure en France, protestant ainsi contre les traitements inhumains du ministère de l'Intérieur français.
Armand Gauz a puisé dans cette histoire le titre de son livre, soulignant que « Les Portes » ne représentent rien pour ces gens. Une porte est une faiblesse dans un dispositif. La porte a une symbolique forte : on y rentre et on y sort. Pour Gauz, ce roman va au-delà d'une simple critique sociale. Il se veut être un appel à repenser notre perception de l'immigration. Et d’ajouter : « L'immigration est un phénomène naturel, c’est ce qui fait l’essence et la quintessence de l’homme. Se déplacer est légitime ».
L’auteur de « Debout-payé » dénonce vigoureusement le discours hypocrite qui criminalise souvent les déplacements Sud-Nord, précisant que la majorité des immigrés arrivent en Europe avec des visas réguliers.
Josué Guébo, présentateur de l'œuvre ‘’Les Portes’’, a relevé la dimension polysémique et universelle de ce livre. « Gauz parvient à romancer une histoire qui reflète les rapports complexes entre les immigrés et la France », a-t-il déclaré. « Nous sommes tous en mouvement. La terre n'appartient à personne. La grande leçon, c'est le métissage », a-t-il conclu.
‘’Les Portes’’ de Gauz invite chacun à envisager l'immigration non comme un fardeau, mais comme un enrichissement mutuel et une chance pour l'humanité de se métamorphoser à travers le dialogue et la compréhension entre cultures.