En vue d'aboutir au consensus entre les candidats à l'élection à la présidence de la FIF, et ce, pour le choix du futur patron de l'institution fédérale, Jacques Anouma est chargé d'une mission de bons offices.
En effet, le conseiller spécial senior du président de la CAF, a été chargé par le successeur d'Ahmad Ahmad, Patrice Motsepe, et celui de Sepp Blatter, Gianni Infantino, pour entreprendre une mission de bons offices pour obtenir une candidature unique lors du scrutin présidentiel à venir de l'organe de gestion du ballon rond local.
Cette mission, qui devait débuter, hier vendredi 21 mai, a été reportée à une date ultérieure. Et pour cause, le médiateur choisi par les deux personnalités du monde du football, à savoir Motsepe et Infantino, afin de faire un consensus autour des prétendants au fauteuil laissé vacant par le défunt locataire de la maison de verre de Treichville, Sidy Diallo, n'a pas choisi la meilleure approche pour lancer le début des discussions entre Sory Diabaté, Idriss Diallo et Didier Drogba.
On sait que les positions sont tranchées dans chacun des camps des principaux protagonistes engagés dans le processus électoral de la faîtière de la discipline reine, suspendu puis annulé par la FIFA.
Pour un début, Jacques Anouma n'aurait pas dû vouloir rencontrer les différentes parties dans une même salle, car cela n'aurait pas permis aux uns et autres de parler franchement.
En voulant rassembler les trois candidats déclarés à la prochaine élection à la présidence de l'instance dirigeante du football ivoirien, le conseiller spécial senior de Patrice Motsepe a tenté une action qui ressemble à un coup de force.
Le rendez-vous manqué, de ce vendredi, doit être vu comme un refus poli au médiateur pour lui dire que la méthode qu'il a utilisée, pour lancer les discussions autour de la question du consensus, n'est pas bonne.
Avant de vouloir réunir Sory Diabaté, Idriss Diallo et Didier Drogba, l'ex-président de la FIF devait au préalable faire le tour de leur quartier général. Et cela, pour savoir ce que chacun pense de sa mission, dire ce qu'il a sur le cœur et comment il analyse la situation.
A la vérité, l'étape pour mettre les candidats ensemble est prématurée, car le processus électoral de la Fédération de football a été bloqué. Il faut, donc, le relancer. Mais avant, il est primordial de tomber d'accord sur les textes. C'est après le toilettage consensuel des statuts et du code électoral de la FIF qu'on verra qui est candidat.
Pour rappel, avant que les prétendants, au poste de président de la CAF, ne se retrouvent au Maroc pour parler de consensus, ils ont vu leurs candidatures valider par la Commission de gouvernance de l'organisation basée, au Caire, en Egypte, et par la Commission d'éthique de la FIFA. Seuls ces derniers ont été appelés autour de la table de discussion dans le royaume chérifien qui a abouti au choix du Sud-Africain, Patrice Motsepe, comme candidat unique à la succession d'Ahmad Ahmad, qui était absent au Maroc, bien qu'il ait voulu rempiler pour un nouveau mandat.
Martial Gohourou