L’urgence d’un système d’alerte multirisques climat en vue de pallier au manque d’informations relatif aux aléas climatiques qui pourraient menacer l’économie du secteur privé a été pensée au Ministère de l’Environnement et du Développement Durable (MINEDD), à travers le Programme National Changement Climatique (PNCC). Une rencontre a eu lieu dans ce cadre, entre les acteurs du privé pour la présentation des opportunités liées à la mise en œuvre du projet « Système d’Alerte Précoce ».
Cette rencontre présidée par Monsieur Jean-Luc ASSI, Ministre de l’Environnement et du Développement Durable (MINEDD), a reçu le soutien du Ministre des Transport représenté par Monsieur Diop Mbaye, Conseiller Technique, de Madame Carol Flore Smerczniak, Représentante Résidente du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), de Monsieur Jean-louis MOULOT, Directeur Général de la SODEXAM. Plusieurs participants issus du secteur privé et des institutions publiques ont pris part à cette activité.
Dans son mot d’ouverture, Madame Carol Flore Smerczniak a salué l’implication de tous les participants à se petit-déjeuner stratégique. Elle a rappelé l’importance de soutenir la mise en œuvre du projet d’alerte précoce pour rendre résiliente les activités économiques. « Le gouvernement s’est engagé à mettre en place un système national d’alerte précoce multirisques basé sur le climat, c’est très important et le PNUD accompagne cette action. Mais il faut également que la société civile, le secteur privé et tous les autres secteurs se sentent concernés par la question », a –t-elle rappelé.
Selon le Ministre Jean-Luc ASSI, « Ce projet figure parmi les priorités nationales identifiées dans le programme d’investissement du Fonds Vert pour le Climat (FVC) en Côte d’Ivoire, appelé Programme Pays ». En effet, dans le cadre de la lutte contre les changements climatiques, le Fonds pour les Changements Climatiques en Afrique (FCCA) de la Banque Africaine de Développement (BAD) et le PNUD ont apporté un appui technique et financier à la Côte d’Ivoire pour le développement du Projet de prévision et d’alertes précoces multirisques climat basées sur les impacts climatiques.
En Côte d’Ivoire, l’augmentation des températures et la perturbation des régimes de précipitations sont la cause des inondations, des tempêtes, des glissements de terrain, de la sécheresse et de l’érosion côtière. Les effets pervers de ces changements climatiques ont un réel impact sur la vie économique, et surtout sur les activités des porteurs de projets de développement.
L’impact du changement climatique est évalué entre 2 % et 4% du PIB de la Côte d’Ivoire, selon un rapport du Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (GIEC, 2007). Cela représenterait entre 380 et 770 milliards de FCFA en valeur constante depuis 2017. Dans ce schéma, l’agriculture et le secteur privé sont fortement touchés car ils sont le principal moteur de la croissance économique.
Ce déjeuner représente pour le PNCC, le début d’une série d’activités de mobilisation du secteur privé dans la prise en compte de l’impact du changement climatique sur les activités économiques et de plaidoyer pour un cofinancement de projets s’y rapportant.
SERCOM MINEDD.
ane