Signé par son coordonnateur général, Souleymane Fofana, le communiqué précise que le RAIDH a déployé 50 observateurs électoraux à travers l’ensemble du territoire national. Leur mission était d’évaluer le niveau de transparence et d’inclusion du processus électoral.
Le RAIDH rappelle que la révision de la liste électorale a suscité de nombreuses contestations, notamment en ce qui concerne l’inscription de certains leaders politiques ainsi que des difficultés techniques ayant limité la participation de plusieurs citoyens, en particulier les nouveaux majeurs.
L’ONG souligne également que la validation des candidatures a donné lieu à des controverses majeures, renforçant la suspicion et la tension politique. Le rejet de certaines candidatures aurait ainsi accentué la défiance envers les institutions électorales.
Concernant la campagne électorale, le RAIDH a noté une mobilisation moins importante qu’à l’accoutumée, en raison d’un climat de peur et de divers incidents préoccupants : intimidations, violences locales, destruction de matériel de campagne, et entraves à la libre circulation des candidats et de leurs partisans.
L’organisation condamne fermement toute forme de violences, d’intimidation ou de discours haineux, contraires à l’esprit démocratique et au respect des droits humains fondamentaux.
Elle s’inquiète également de la multiplication d’incidents liés au processus électoral, provoquant des victimes, des destructions de biens et des pressions sur les acteurs politiques et de la société civile.
Le RAIDH estime que les restrictions à la liberté de réunion et d’expression compromettent la création d’un environnement politique apaisé, indispensable pour encourager la participation citoyenne au processus électoral.
Face à cette situation, le RAIDH appelle l’ensemble des parties prenantes — pouvoirs publics, partis politiques, forces de sécurité, société civile et médias — à œuvrer ensemble pour un scrutin apaisé, transparent et inclusif.
L’organisation insiste sur les défis majeurs à relever : la sécurisation du processus électoral, une gestion responsable des crises par les forces de défense et de sécurité, ainsi qu’une publication rapide et transparente des résultats.
Le RAIDH réaffirme son engagement à poursuivre l’observation du processus jusqu’à la proclamation définitive des résultats. Un rapport complet, assorti de recommandations pour le renforcement de la démocratie et de l’État de droit en Côte d’Ivoire, sera publié en temps opportun.