
Tout est parti du rapport 2025 du CNDH, publié le 2 juin 2025, qui relevait une hausse des cas de grossesses en cours de scolarité.
Le CNDH a documenté 4 137 cas en 2023-2024 et 4 481 cas en 2024-2025.
Ces chiffres publiés par le CNDH dans son rapport a surpris le ministère de l’Éducation nationale qui, lui, observe pourtant une tendance générale à la baisse sur la période 2021-2025.
Ce flou autour des chiffres a provoqué un désaccord sur l’analyse de la tendance : baisse structurelle pour le Mena, légère hausse récente pour le CNDH.
Après plusieurs divergences sur l’interprétation des données liées aux grossesses en milieu scolaire, la ministre Mariatou Koné et la présidente du CNDH, Namizata Sangaré, ont eu des échanges « francs et sans tabou », le 02 juillet 2025, qui ont permis d’aboutir à des données « consensuelles et harmonisées », rapporte le confrère fratmatinfo.
La ministre Mariatou Koné a tenu à clarifier : « Quand on regarde ces chiffres, pour nous, il y a une tendance à la baisse. Le ratio de cette tendance est de 29,07% sur deux trimestres. Le ministère de l’Éducation nationale et de l’Alphabétisation, au nom de la tolérance zéro, prend en main la question de la grossesse en cours de scolarité. Sur la même période, le Mena note également une baisse de 36,07%. Au regard de toutes ces données, nous disons que le phénomène est en baisse ».
De son côté, Namizata Sangaré a précisé que les observations du CNDH concernaient l’évolution sur une année (2023-2024 vs 2024-2025), et non sur l’ensemble de la période étudiée.
« L’intérêt, c’est la Côte d’Ivoire », a soutenu Namizata Sangaré.
Au terme de la rencontre, les deux institutions ont affiché leur volonté commune de lutter efficacement contre les grossesses en cours de scolarité.