
Abidjan, le mardi 18 mars 2025(ivoire.ci)-« Plus de 26 hôtels en projet, soit 3649 chambres en construction en Côte d’Ivoire à l’horizon 2030 (dont 90% pour le tourisme d’affaires et 10% pour le loisir). Au Sénégal, les projections indiquent 20 hôtels, pour 4200 chambres, en Guinée 5 hôtels avec 623 chambres et au Bénin 2 hôtels avec 350 chambres ». C’est ce qui ressort du rapport de Voltère by Egis (cabinet de conseil en tourisme, hôtellerie et loisirs) publié à l’occasion de la Conférence sur l’investissement touristique et Hôtelière en Afrique (CITHA), le 19 février 2025.
« Au niveau des performances hôtelières, le rapport indique qu’en 2024, le Bénin (69%) vient en tête après un bond prodigieux de +9,8% par rapport à l’année antérieure, le Ghana (64%) a enregistré une hausse de + 13%, la Guinée (63%) a connu un bond en avant de +7% , la Côte d’Ivoire (54%) a perdu 1 point (-1%) et le Sénégal (47%), soit une régression de (-15%) », explique Ninon Lamothe, directrice Afrique de Voltère by Egis.
Avec une croissance du PIB 2025 annoncée entre 4,3% et 6,2% dans la zone Uemoa, cela montre que l’Afrique subsaharienne est une destination touristique prisée, une tendance qui ne devrait pas faiblir en raison de la dynamique démographique sur le continent avec des enjeux de répartition de richesse et de formation. « 70% de la population est âgée de 30 ans une prévision de 1,5 à 2,5 habitants à l’horizon 2050 », indique toujours le Cabinet dans son rapport. Et ce, malgré les événements qui menacent la stabilité de la région, notamment les élections présidentielles prévues en Côte d’Ivoire, au Cameroun, en Centrafrique, au Gabon et sans doute en Guinée, après le Ghana et le Sénégal en 2024. Sans occulter le défi d’intégration économique et de coopération régionale des pays de l’Alliances des Etats du Sahel-AES, ainsi l’arrivée de nouveaux acteurs comme la Chine, la Turquie, la Russie.
Le rapport rassure que des opportunités d’investissement existent ; notamment le développement des infrastructures et des projets structurants, urbanisation et valorisation foncière, exploitation des ressources minières (industries extractives, crédits carbones). Mais mieux, les économies africaines sont globalement résilientes. Elles ont su résister à la Covid-19 en 2020, rebondir entre 2021 et 2022 et elles sont à la phase de consolidation (2023, 2024 et 2025).