
Abidjan, le lundi 03 mars 2025(ivoire.ci)- « Méconnaissance de la loi sur les violences basées sur le genre, taux sans cesse croissant des grossesses en cours de scolarité, de plus en plus d’élèves séjournant en milieu carcéral. Tels sont les mobiles qui ont interpellé l’équipe administrative du Collège Moderne de Foungbesso que je dirige pour mobiliser les acteurs du système éducatif au chevet de l'école malade de ses enfants », a expliqué Bamba Mariam, Principale dudit établissement pour justifier la tenue d’une séance de sensibilisation à l’intention de la communauté éducative locale. Dans cette perspective, en collaboration avec l’ONG « CARITAS » et la section de Tribunal de Touba, chef-lieu de la Région du Bafing, une conférence publique a été organisée le Vendredi 28 Février 2025 autour du thème : « Violence sur mineurs et les peines encourues ».
Le conférencier, Pierre Damien Kouadio, Juge des enfants, représentant le Président de la section de Tribunal de Touba, avait à ses côtés, Guei Armand, Chef du service de la protection judiciaire des mineurs en milieu carcéral de Touba (SPJMC), Tahi Firmin, Chef du service de la protection judiciaire de l’enfance et de la jeunesse (SPJEJ) de Touba. Ces derniers, ont présenté leurs services respectifs qui sont des structures de la DPJEJ.
Lors de la conférence, il a été égrené l’arsenal juridique qui encadre la protection des mineurs contre toute forme de violence (Sévices corporels, viol, excision, mariage forcé, pédophilie…).
S’adressant aux leaders religieux, coutumiers et à la communauté villageoise, le conférencier, a mis en exergue les dispositions juridiques pour prémunir les mineurs contre « les différents types de violence ». Pierre Damien Kouadio, a exhorté la communauté à soustraire les mineurs des travaux pénibles mettant en péril leur intégrité physique. Mieux, il a instruit les participants sur les sanctions encourues par les contrevenants. Selon lui, sont prévues par le code pénal, des peines de privation de liberté allant de 01 à 5 ans assorties d’amendes pécuniaires. Dans le cas des viols, les peines peuvent aller jusqu’à la prison à vie.
Aux adolescents, cœur de cible de l’activité, le Juge d’instruction, a indiqué qu’en plus de leurs devoirs vis-à-vis des adultes, ils ont également des droits consacrés et inaliénables. Entre autres, le droit à la santé, à la scolarisation, à l’alimentation, à la protection.
Kouadio M’Bra Jean Pierre, Directeur régional de l’Education nationale et de l’Alphabétisation (Drena) de Touba, a salué cette initiative qui selon lui, est une belle occasion de rappeler aux adultes leurs responsabilités dans l’épanouissement des enfants en bas âge. Au regard de la pertinence du sujet et des brillants exposés faits par les magistrats, il a émis l’idée d’étendre la campagne d’information et de sensibilisation à l’ensemble des structures scolaires de la région du Bafing.