Gouvernance, croissance inclusive et résilience économique: la deuxième édition du Forum de l’Économie et de la Gouvernance invite à une Afrique plus inclusive et résiliente

L'Afrique traverse un moment décisif de son évolution, où les questions de gouvernance, de croissance inclusive et de résilience économique occupent une place centrale. Face aux défis mondiaux actuels, il devient important de définir des stratégies efficaces pour construire des économies solides, durables et inclusives. C’est dans ce contexte que l’initiative Kaizen se présente comme une opportunité, offrant un espace propice à l’exploration de solutions concrètes pour la mise en œuvre de politiques publiques adaptées.

Linda Aphing Kouassi, initiatrice du Forum Economique, a particulièrement insisté sur l’autonomisation des femmes par une gouvernance participative et inclusive. Elle a précisé : « Nous ne cherchons pas à faire des femmes des féministes, mais à les aider à se former, à s’outiller et à participer activement aux décisions de manière complémentaire ».

Cette édition se distingue par l’introduction de masterclass pratiques, permettant à près de 2000 femmes de renforcer leurs compétences et de surmonter le fameux « plafond de verre », a-t-elle déclaré. Cela leur ouvre la voie vers des rôles d’influence au sein de l'écosystème économique. Elle a conclu en affirmant : « Ce forum constitue un levier pour une croissance inclusive, respectueuse des normes, de l’éthique et des réglementations. »

Catherine Diop, Directrice générale du Cabinet Conseil RSE de l’Emploi, a souligné la nécessité d’intégrer les enjeux environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) au cœur des stratégies des entreprises africaines. Elle a rappelé que le monde est en mutation depuis deux décennies. C’est pourquoi, il ne s’agit plus de mener des activités économiques sans prendre en compte leurs impacts négatifs sur l’environnement et l’humain.

À travers l'exemple de la pandémie de Covid-19, elle a mis en lumière l'importance pour les entreprises, notamment du secteur privé, de s’engager activement dans une démarche de Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE). Elle a ajouté : « La gouvernance est un pilier essentiel de la durabilité : ce sont les règles, les processus et les politiques que l’entreprise choisit volontairement d’adopter pour garantir sa pérennité. »

Pour sa part, Vieira Olola, représentante de l’Institut Mondial pour la Croissance Verte, a relevé le rôle stratégique de la gouvernance durable dans la transition bas carbone des États africains.
« La durabilité ne doit plus être un luxe ou une option. Elle doit devenir un réflexe, une voie naturelle pour toute organisation souhaitant croître sur le long terme », a-t-elle affirmé.

Elle a également évoqué la nécessité d’une gouvernance durable pour accéder à des financements responsables et garantir l’inclusion des populations vulnérables dans les processus décisionnels. Elle a pris l’exemple de l’agriculture, secteur particulièrement vulnérable aux effets du changement climatique, dont la transformation repose désormais sur des solutions résilientes et durables.

Outre ces interventions, la journée a été meublée de plusieurs autres panels interactifs, masterclass pratiques et rencontres stratégiques. Ces échanges ont permis de :

• Valoriser les contributions féminines à la gouvernance économique
• Encourager une gouvernance inclusive, transparente et efficace
• Favoriser la collaboration entre les genres pour un développement équitable
• Créer des passerelles entre le secteur public, le secteur privé et la société civile

À travers ces discussions, le forum a jeté les bases d’un dialogue renouvelé entre les acteurs économiques, les institutions publiques et la société civile, dans le but de construire une Afrique plus résiliente, équitable et prospère.