
Abidjan, le jeudi 24 avril 2025 (Ivoire.ci)- La ministre de l’Éducation nationale et de l'Alphabétisation, Mariatou Koné, a rassuré sur l’apurement de la dette des établissements privés laïcs et confessionnels, estimée à 92 milliards de FCFA, lors d’une rencontre d’enchange avec les faîtières des fondateurs, à la salle de conférence de la Direction des examens et concours (DECO) d’Abidjan-Plateau, le mercredi 23 avril 2025.
Initiée par la ministre Mariatou Koné, cette séance de travail visait à renforcer le partenariat entre l’État et ces établissements dans un contexte marqué par des retards de paiement et des préoccupations liées à la qualité de l’enseignement.
Mme Koné a rappelé le rôle central que joue le secteur privé dans le système éducatif ivoirien, notamment en matière de scolarisation obligatoire et d’offre éducative dans les zones reculées, tout en indiquant qu’en sa qualité de ministre, elle mesure les charges qui pèsent sur les fondateurs et les difficultés de trésorerie.
"La principale préoccupation c’était le retard des paiements des frais de scolarité. Je les ai rassurés que tous les engagements ont été pris. Donc le ministère a joué sa part. Il y a un gap de 92 milliards et l’Etat est en train de regarder pour que ce gape soit également payé ", a déclaré la ministre. Également, elle a mis en lumière les efforts déjà consentis par le gouvernement, se réjouissant du début de paiement des frais de scolarité de l’année 2023-2024 par le Trésor.
Selon la ministre, les décisions financières pour l’année 2024-2025 ont été transmises au contrôle financier pour signature.
Avant d'insister sur la nécessité de respecter le cadre légal, sans manquer d'inviter les faîtières à privilégier le dialogue pour le règlement des préoccupations pour un climat de confiance, en vue de construire une école de qualité contribuant au développement durable.
Marietou Koné a fait des recommandations, concernant le recrutement de personnel qualifié, d’adhésion pleine aux réformes numériques, de respect des délais administratifs, le respect des frais annexes plafonnés à 37 000 francs, l’adhésion totale au contrôle biométrique, la revalorisation salariale du personnel conformément au SMIG.
Ibrahim Karamoko, président de la Fédération des établissements privés laïcs (FENEPLACI), a salué les assurances données par la ministre, lors de cette séance de travail.
Un tableau précis de la situation actuelle a été présenté. En 2025, 3 008 établissements secondaires privés sont enregistrés, accueillant près de 987 638 élèves.