02_04_2025 à 08:04 
DS 
9
Abidjan, le mardi 18 février 2025(ivoire.ci)-Plus de la moitié des Africains interrogés dans le cadre de l’enquête annuelle de KnowBe4 AFRICA redoutent des pertes financières liées à la cybercriminalité, selon les résultats publiés récemment.
D’après un communiqué transmis lundi 17 février à l’AIP, la proportion des personnes “très préoccupées” par ce phénomène est passée de 29 % en 2023 à 58 % en 2024, traduisant une crainte croissante des fraudes en ligne et du vol d’argent. L’adoption rapide des services financiers mobiles sur le continent est l’un des facteurs expliquant cette montée des inquiétudes. Selon l’enquête, l’utilisation des services bancaires mobiles est passée de 63 % à 85 % des répondants.
Si cette tendance favorise l’inclusion financière, elle expose également les utilisateurs à des risques accrus de cyberattaques. Le phishing par courrier électronique et le vishing (phishing vocal) demeurent les principales techniques employées par les cybercriminels, qui exploitent également l’intelligence artificielle pour renforcer leurs stratégies de fraude.
L’enquête met aussi en évidence une confiance parfois excessive des utilisateurs africains dans leur capacité à détecter les cyberattaques. Si 83 % des répondants estiment savoir repérer un incident de sécurité, 53 % d’entre eux ignorent encore la signification d’un ransomware. De plus, 35 % des personnes interrogées ont déjà subi une perte financière suite à une escroquerie en ligne, confirmant l’ampleur du problème.
Autre constat alarmant, la protection des données personnelles reste insuffisante. Seuls 14 % des utilisateurs interrogés affirment être “très peu susceptibles” de partager leurs informations personnelles, une proportion en baisse par rapport aux années précédentes. « Cette tendance souligne la nécessité d’une éducation accrue sur la cybersécurité et la protection des données », a déclaré Anna Collard, vice-présidente principale de la stratégie de contenu chez KnowBe4 AFRICA.
Face à ces menaces, les experts prônent une meilleure formation des utilisateurs aux bonnes pratiques de cybersécurité et une sensibilisation renforcée aux dangers du numérique.
Avec AIP