Côte d’Ivoire/Meurtre du "Général Sorcier” : Koua Justin doute de la culpabilité de Kambou Sié

Dans une déclaration publiée sur sa page Facebook, le mardi 8 octobre 2024, Koua Justin, remet en cause la version officielle soutenue par le Procureur de la République Koné Braman Oumar, telle que exprimée dans son communiqué du lundi 7 octobre 2024.

Selon lui, Kambou Sié pourrait être la cible d’un complot ourdi de forces influentes, visant à le discréditer voire à l’évincer.

« Comment tuer son principal rival et ne pas être immédiatement désigné comme le suspect numéro un ? », s’interroge ce cadre du parti de Laurent Gbagbo, avant d’indiquer que les luttes internes à la FESCI, voire des ingérences politiques, pourraient être à l’origine de ce drame.

M. Koua a également évoqué l’éventualité d’une manipulation orchestrée par des groupes criminels, en particulier des réseaux liés au trafic de drogue, que Kambou Sié a tenté de combattre.

En outre, Justin Koua rappelle que Kambou Sié avait déjà alerté sur les tentatives de certains groupes de s’infiltrer dans la FESCI pour y semer la violence.

« En m’attaquant à la drogue, je savais que je me ferais des ennemis, à la fois à l’intérieur et à l’extérieur », avait déclaré Kambou Sié, au cours d’un discours public. Aujourd’hui, pour Koua Justin, ces propos prennent un tout autre sens, alors que Sié Kambou se retrouve accusé du meurtre de celui qui était devenu son adversaire au sein de la FESCI.

Rappelons que Mars Aubin Deagoué, surnommé "Général Sorcier", a été retrouvé sans vie dans la nuit du 29 au 30 septembre 2024, non loin du Centre Hospitalier Universitaire (CHU) de Cocody. Les premières informations laissent penser à un homicide prémédité.

Le meurtre de Mars Aubin Deagoué, alias "Général Sorcier", secoue le monde estudiantin ivoirien et plonge la FESCI dans la tourmente.

Kambou Sié, secrétaire général de la FESCI, et plusieurs autres étudiants, sont accusés d’être impliqués dans les meurtres de Deagoué et d’un autre étudiant, Khalifa Diomandé.

L’enquête devra déterminer si Kambou Sié et ses coaccusés sont coupables des crimes qui leur sont imputés ou s’ils sont les victimes d’un vaste complot. En attendant, l’opinion publique reste partagée.